We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Alchimie

by Slamity Jane

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €5 EUR  or more

     

  • Full Digital Discography

    Get all 4 Slamity Jane releases available on Bandcamp and save 25%.

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Alchimie, Côté Coeur, Asilum, and Le souffle des pages. , and , .

    Purchasable with gift card

      €15 EUR or more (25% OFF)

     

1.
Une rose fanée mais c'est un vrai naufrage, Ô temps je t'en supplie, arrête le carnage, Laisse fleurir les roses, laisse-les par pitié, Donner tout leur parfum, tant que dure l'été. Refrain Il est trop court le temps des roses, Trop court le temps des fleurs, Il est top court le temps des roses, Trop court le temps des fleurs ! Laisse l'instant béni éclore doucement Attends les hirondelles qui refont le printemps, Laisse aux pétales si doux d'une si belle fleur Embaumer nos parterres de sublimes senteurs. Refrain Écoute je te prie cette ardente supplique Protège de ton aile cet ange magnifique Que sa douce beauté embellisse à ton gré Nos jardins endeuillés d'un adieu trop pressé. Refrain Quand viendra le moment pour nous de la quitter Laisse la s'étioler, fondre ou s'évaporer, En un parfum suave, exhalant à son heure, Ô temps je t'en supplie, préserve cette fleur ! Refrain Il est trop court le temps des roses, Trop court le temps des fleurs, Il est trop court le temps des roses, Trop court le temps des fleurs!...
2.
Slarmes 04:34
Le slam pour moi c'était pas grand chose Enfin je dirais plutôt que c'était autre chose Mais dimanche dernier dans un square Je me suis assise près d'un drôle de lascar Rien n'avait l'air d'aller dans sa tête Ses larmes cachées derrière ses lunettes Il les a jetées au fond d'sa casquette Alors j'ai osé engager un tête à tête Il m'a dit Pour fuir mon vague à l'âme J'voudrais écrire un slam Mais mon grand corps en bonne santé M'empêche de m'exprimer Il m'a parlé doucement des femmes, Des drames, des larmes Et j'ai pensé Le slam c'est de l'alarme, de l'alarme Pour épater les femmes Le slam c'est de la lame, de la lame Pour découper les drames Le slam c'est de l'âme, c'est de l'âme Pour déposer les larmes Et je lui ai dit Dans ton grand coeur malade ton corps peut chanter Appelle ça de la poésie ou du slam comme tu dis Lâche le trop, lâche le beau, lâche les mots Pour celle qui chaque matin passe sous tes fenêtres De ta lucarne s'il fait beau tu vas crier d'en haut Et s'il pleut tu fais comme tu peux Pour personne, pour ceux qui se donnent Pour tes parents trop transparents Pour tes amis, tes ennemis Je me suis levée et j'ai scandé Le slam c'est de l'alarme, de l'alarme Pour épater les femmes Le slam c'est de la lame, de la lame Pour découper les drames Le slam c'est de l'âme, c'est de l'âme Pour déposer les larmes Il a dansé, il a sourit Merci, merci t'es une meuf d'enfer Maintenant je saurai comment faire C'que tu dis c'est trop beau, C'en est trop, c'en est trop Maintenant rien ne s'ra comme avant ! Tout sera différent de chez différent Pour me vider le crâne, je vais écrire un slam Le slam c'est de l'alarme, de l'alarme Pour épater les femmes Le slam c'est de la lame, de la lame Pour découper les drames Le slam c'est de l'âme, c'est de l'âme Pour déposer les larmes
3.
Megaphone 06:11
Ils chassent les silences, moi j'en profite, je les décortiques. Nuit grise, le croissant de Lune se révèle être un clin d'oeil cosmique. L'étoile filante, elle, n'est qu'un bras qui invite, c'est frustrant. Nous, tous insignifiants mais en capacité de causer du tord. Le temps me mord alors qu'il serait bon de signer un accord. La déprime est une source d'inspi à défaut d'être la plus saine. Aigri, en soufflant trente bougies ? L'inconnu ressasse quelques phénomènes. Le challenge égaye une vie comme un bon vin égaye une table. On est peut-être pas des machines mais certains pètent des câbles. Un tour de boulon pour un jour de boulot, l'étau se resserre. Je me ressers une rasade d'encre, épaississement de la salive, Comme un besoin de cracher encore quelques invectives. Puis abandonne mes pompes dans une boite à dons, pieds dans la terre. Le sourire demeure s'il découle du plaisir, même lorsque ça siffle. Quant à cette griffe monstrueuse que je garde, juste un souvenir. Relique des années où je me transformais, où je ne cessais de frémir. Mais depuis ça va mieux, les augures basculent, et du bon côté. Vous connaissez ces remèdes, relativiser, s'ausculter, spiritualité. Je prétend projeter mon esprit ailleurs, ça impressionne les gamins. Si jamais je campe sur mes acquis c'est parce qu'ils germent en jardin. Cocktails de sentiments et d'émotions se muent même en flore et faune. Je ne serai jamais aphone avec ma plume pour mégaphone. Grimace sur le visage de celui qui aspire à tâter tous les rôles, Parce qu'on l'exhorte à n'en jouer qu'un seul dans cette belle pièce. Si parfois je dérape, je parviens à garder le contrôle. L'étalage d'une puissante personnalité chargée d'allégresse. Ne soyez pas si obtus, alors laissez la jeunesse s'accomplir. Laissez la vieillesse applaudir face à tant d'erreurs éludées. Sans démonstration motivée, comment correctement réfuter ? Les questions ne sont pas des estocades mais des mains chaleureuses. Le poète ferait cinq tours de rocade engorgée pour écrire là-dessus. A l'époque des langues de bois et des mains baladeuses, Qu'importe les écrits qui épuisent s'ils rendent leur auteur moins confus. J'revois cette gamine dont les bottes raclent le trottoir. Révoltée, elle veut percer dans le rugby plus tard, pas servir dans un bar. Dommage que trop de princesses terminent simples secrétaires. A croire qu'il manque une dimension supplémentaire sur cette Terre. Pourquoi les genoux craquent à l'âge où l'on peut enfin se détendre ? L'hypocrisie n'éclate pas, entre deux discours il y a de quoi se méprendre. On ne tisse pas de la laine avec des promesses, sinon c'est l'hypothermie. Avec un simple pragmatisme on obtient un journal d'infos prédit. L'alignement des planètes n'a pas d'influence sur notre affaire. Même si je persiste à croire en mes anges, à les contacter par prières. L'expectative se prolonge, les signaux sont-ils trop abstraits ? Un jour, une leçon, faut-il faire comme l'écolier et tirer un trait ? J'ai plutôt pour habitude d'en tracer pour relier des points, Puis laisse l'imagination donner vie aux formes qui ne ressemblent à rien. Le psy prendrait des notes sur mon cas, si l'art n'existait pas. Deux séances pour deux tarifs, je vous laisse deviner mon choix. Je ne serai jamais aphone avec ma plume pour mégaphone.
4.
Quelques nuages ce soir, Un ciel tendre et rosé, Une jolie lueur d'espoir, Par mon pinceau mémorisés ... Quelque chose se passe, Comme une porte traversée Par une âme de guerre lasse, Abandonnant son passé ... On appelle cela Tourner une page. On appelle cela Devenir sage. Douce sensation de flottement, Etrange impression de devenir, Bien être presque étonnant, Comme une envie d'accueillir ... Se poser tout simplement, Etre là, Ici et maintenant, Et aimer ça !
5.
6.
7.
Monsieur T 06:24
Je vais vous raconter l’histoire de Monsieur T. T comme tonnerre, T comme tragique, T comme tâché. En réalité je ne connais pas son prénom, mais je connais un bout de son histoire, une histoire qui fait froid dans le dos. Il est 10h50 quand j’entre dans le métro D. D comme debout. Comme tous les matins je pose mon cul sur un siège imprimé et regarde Facebook pour me faire déprimer. Faut pas me déranger dans mon activité tactile car je suis très occupée à liker ma copine ! Alors au milieu de milles personnes pressées me voici seule, la tête baissée. Monsieur T est déjà la depuis le début, il attend, il entend, des bruits de foule qui caquettent le long des files du quai, des éclats de rire des gamines aux grognements des dégarnis. Et puis ces gens, ces dizaines de gens qui montent dans la rame, du vieux monsieur à la grosse dame, figeant leur vies quelques instants pour la reprendre à l’arrêt suivant. Monsieur T lui n’a pas de destinations, ce qu’il veut aujourd’hui c’est dormir. Dormir, dormir. Mais ce matin là, il y avait quelque chose d’inhabituel dans le métro et l’inhabituel nous on aime pas trop. Oh non nous on veut du confort, une rame de première classe, la musique pas trop fort, et surtout une place ! Mais à mesure que les gens montaient dans la rame, c’était toujours le même cirque. Ils faisaient un pas, puis deux, puis le corps se figeaient quelques instants, avant d’aller s’asseoir le plus loin possible de ce qui les faisaient chier : Monsieur T. « Ca pue ! Ah ca pue, c’est quoi ? Ah d’accord, viens on s’éloigne ! » Et c’était parti, les foulards sur le nez, le manteau remonté ou la main pour ceux qui n’avaient rien, Empêchant l’odeur de pénétrer dans des narines bien bien soignées. Surtout pas abîmer mes sinus, mon corps je le pouponne de la bouche à l’anus, ce n’est pas pour y laisser une odeur pourrie y passer. Mais il y a eu pire, les gens ont commencé à se regarder et se sourire. Et moi, je me disais que si c’est ca qui fait que les gens communiquent enfin entre eux et bien on est pas prêt d’être heureux ! Et toi, pauvre femme tu m’as regardé. Qu’est ce que tu pensais ? Que nous allions ensemble nous moquer de la misère avec un sourire aux commissures ? Tes yeux rieurs m’ont dégoûtés plus que l’odeur de Monsieur T . Oui, ca pue, Madame je le reconnais, mais ce n’est pas pour ça que je vais te le redonner ... ton sourire. Allez dégage et va vite aller prévenir le chauffeur qu’il y a une personne trop moche, et qu’on appelle un grand chausseur pour le sortir à coup de taloche ! Monsieur T lui n’a pas de destinations, ce qu’il veut aujourd’hui c’est dormir. Dormir, dormir. Oui car Monsieur T est allongé dans la rame, non pas sur les sièges mais par terre, affaissé. C comme crachat, C comme cradot, C comme cabossé. Étalé dans la rame au même niveau que les talons de ces dames ... Il a trouvé le métro comme seul séjour, pathétique lino pour un songeur, et puisque ces nuits sont devenues des jours, Monsieur T compte ses heures à l’horodateur. Quelques minutes de sommeil dans le brouhaha des passants. Il ne verra pas le soleil, ni défiler le printemps. Pauvre monsieur T. Pauvreté. T comme tonnerre, T comme tragique, T comme tâché. En réalité je ne connais pas son prénom, mais je connais un bout de son histoire, une histoire qui fait froid dans le dos, surtout quand on est allongé seul dans le métro. Il est 10h50 quand j’entre dans le métro D. D comme debout ...
8.
Chaque matin qui pleure sur un visage triste Ôte le maquillage coloré de l’artiste, La vie s’endeuille alors, drapée de noir et blanc, Il suffirait de peu pour sourire et pourtant ! La misère est le lot de plus déshérités, Pourtant il suffirait d’un peu d’civilité. Charité ordonnée commence par soi-même, Et même si cela gêne, Si c’est ça qui entraîne, Alors tendons la main et entrons dans la ronde. Ne portons pas d’œillère sur la misère du monde. Un beau matin la poisse, à la porte peut frapper, Que ferez-vous sans elle, sans cette charité ? Parfois il faut gueuler pour mieux se faire entendre, Les sourds et les muets savent mieux nous comprendre ! Ras l’ bol des portes claquées sur la fatalité, Il faudrait que la vie cesse de nous emmurer. Nous, les déshérités, les pauvres, les mal aimés, Les moins que rien, les nuls, les sous-évalués, Laissez-nous une chance, laissez-nous arpenter Vos sentiers colorés que vous interdisez Laissez-nous vous prouver que sous de vieilles nippes Dorment comme assommés tous nos meilleurs principes Nous le savons, chez vous, qui n’êtes pas de bois, Que notr’ supplique un jour enfin aboutira, Et sur chaque jour qui pleure sur un visage triste, Explosera le gai d’un futur optimiste.
9.
Terre de France, 7 mai 2030, Je m’appelle Elsa, on me surnomme l’emmerdeuse, Refusant d'arpenter les routes bitumeuses. Je suis née d’Aragon, à l’encre de ses yeux, Femme du monde à l’arborescence éclairée, Qui arbore les sens pieux pour mieux respirer. 18 ans aujourd’hui, le temps figé, Les mâchoires mécaniques n’ont cessées De briser les corps boisés de l’arboretum singulier. Et pourtant, et pourtant, je retrousse les manches, Jamais je ne flanche pour arroser l’espérance à flots, de mon flow, Pour replanter les graines de la vie ravagée. Ici l’homme NOYER de sagesse, victime de la loi du talion A vu les HETRES se battre à coups de rebellions, A vu les arbres mourir à coups de dollars, Puisque l’ingérence fut notre gangrène, puisque les FOUGERES nos poumons verts En une succession de destructions obscènes. Les nuits paraissent plus longues, dans ce nécrophage brouillard. Je respire sans chlorophylle, les épaisses fumées par-dessus nos MURES. Dans ce monde qui halète, J'aspire à une atmosphère plus pure Mais la délivrance est en marche et dans un COING de ma tête, Se brisent les CHENES des esclaves horticoles. Obstinée, envoyant valser les protocoles Je CHARME le futur, pour rebâtir notre présent, De ma pROSE cultivée d’épineuse utopie, sans récolter les LAURIERS de césar, sans art, J’avance vers notre destiné, si loin, CYPRES. De nos larmes tombées à terre s’élèveront les forêts d’autrefois, Je les voient foisonner dans mes rêves parfois. Cette terre baignée d’eau salée sera rebaptisée SAULE PLEUREUR. Un seul être peut se briser sur les rochers de la richesse, Mais un peuple à l’unisson ne PEUPLIER, A la déraison humaine, aux PECHERS du vice vénal. Le sentier sera long, étroit, pas idéal Le BOULEAU harassant et pour ces matins à la gueule de bois, Nous partagerons ce PIN quotidien, Ces mots d’espoirs que tu LILAS. Terre de France, 7 mai 2030, Je me prénomme Elsa, On m’appelle la révoltée, Celle qui FRENE l’avancée des pelles mécaniques, Sans céder à la panique, pour mieux récolter Et qui ASPERGE de son encre de sève, La genèse de l’arboretum singulier, Fier fruit de la relève Menant à la victoire l'Homme Une bataille sous feuillages, hors n’ ORMES.
10.
Je suis l’espoir qui s’alanguit A l’empaumé de vos élans. La soie de l’araignée au vent, Le chant murmuré de la nuit. Je suis le rêve d’un baiser Qui chevauche une libellule, Une étincelle au bois qui brûle Et danse dans la cheminée. Je suis la joie qui éclabousse En riant la joue des enfants Et l’arc en ciel enluminant Le chemin d’eau que fait la mousse. Je suis la tendresse oubliée  A la margelle du destin, La rosée qui dort au jardin, Le matin caressant les blés. Je suis la main du nourrisson Qui renferme le monde entier, Je suis le secret d’oublier La cicatrice et ses démons. Je suis le pas du voyageur  Entonnant la foi de l’archer, Le chemin qu’il faut d’exister Pour en savoir le jour et l’heurt. Je suis un poème aux pieds nus Qui vient en vous tendant les bras Semer lucioles à vos pas ; Du bout des mots, à cœur perdu. Alors, si l’envie vous en vient Pliez-moi au creux de vos yeux Pour qu’aux pluies des jours douloureux  Vous vous abritiez à ma main.
11.
La vie 02:31
12.
Au sol elle a laissé, lascive et sans issue, Le lit de ses sursis, de larmes dessiné ; Sinuer sous les yeux des passants trop pressés, Silencieux désespoir aux propos retenus. Au sol elle a laissé s’en aller, soulagée, Les souvenirs sanglants de ses amants d’un soir. Tissant leurs tristes sorts à ses nuits désespoirs, Dont elle ne s’extirpait qu’exsangue et délaissée. Au sol elle a laissé, en mascara de suie, S’écouler démasquée ses amies de cigüe, Déesses de poisons, assassins ambigües Suicidant leurs espoirs au sortir de la nuit. Au sol elle a laissé sans un sanglot glisser Tous ceux qui l’espérait vénale et sans scrupule, Assise aux vélins de licencieux opuscules. Et puis s’en sont allés sans même s’excuser. Au sol elle a laissé, d’acier et sang mêlés  Les sinistres entraves où elle s’était perdue, De noirceurs en sous-sol et néons bien trop crus Aux enfers des salons aux excès raffinés. Au sol elle a laissé tout son corps et sa traine Et puis s’en est allée nue et lavée de tout ; Un vent léger dormait au creux de son genou, A chaque pas enfin elle oubliait sa peine…
13.
Manque 06:11
Ca y est, mon heure a sonnée. Depuis qu'à retentit le tocsin, Mon esprit n'est plus sain. Je ne parviens plus à raisonner. Une mélancolie lancinante m'a désarçonnée. Je suis captif, elle m'a emprisonnée. Les aiguilles ont fait le tour du cadran, Les miennes se sont arrêtées. A me casser les dents J'ai perdu mon mordant. Un battement d'aile, les années sont passées. Dans la foule je me suis effacé. Je ne suis plus qu'une ombre Appartenant au passé. Là, au milieu des décombres, La beauté m'apparaît grossière. Le présent a un goût de poussière. La démence est un geôlier, Je suis pieds et poings liés. Le manque de tendresse est néfaste Peu à peu c'est tout qu'il dévaste. Je commence à avoir la frousse, Je le sens toujours à mes trousses. REFRAIN La vie tient à si peu de choses. Ce fil ténu auquel on s'accroche. Sous ses airs grandioses, Elle cogne et amoche Nos coeurs de mioches. Elle n'est pas tendre parfois, Si difficile de garder la foi. Elle endurcit avant de s'adoucir. Usée telle une poupée de cire. Tant de douleurs à occire. J'ai souvent cédé à l'épouvante Tellement l'existence est éprouvante ; Pour moi, ainsi que pour les miens, Telle une bougie qui s'éteint, Brille dans ma mémoire en vain. A chercher dans le noir une infime lumière. La peine en bandoulière, Au fur et à mesure mon dos se voûte. Mais elle ne me mènera pas à l'échafaud. A moi de faire ce qu'il faut. Tracer ma route coûte que coûte, Vivre malgré ce que je redoute. Je m'étrangle quand je veux crier. Alors je sors l'encrier En ultime délivrance. La souffrance coule sur le papier. Elle ne peut plus me piéger. Il a fallu du temps pour piger Que ma plume, lourde comme du plomb, De par son aplomb Est la seule à m'alléger. REFRAIN Quel est ce froid qui soudain m'envahit ? Remplaçant la rassurante chaleur de tes bras. Je me sens trahit. Maintenant quand je regarde devant moi Je ne vois qu'une silhouette floue de toi. Il y a de la brume dans ma tête. Je n'ai plus le coeur à la fête. Il bat détraqué, à contretemps Car tu me manques tant. Le mal suintant s'étend. Toi qui me faisait vibrer Qui me donnait de ta vie Où est-elle passée ? Hanté(e) par ton absence Elle a troublée tout mes sens. Mes yeux pleurent, mon visage se plisse En pensant à ces instants complices Qui me glissent entre les doigts. Ce bon temps dorénavant révolu. Aux dilemmes non résolus, A ces risques que je n'ai pas pris Car ici bas règne un absolu mépris. Et pourtant je suis encore là Je ne baisse pas les bras Et garde la tête haute Car tout n'est pas de ma faute. Je cours, fuis jusqu'à ce que la peine S'amenuise, s'épuise à en perdre haleine. REFRAIN
14.
Je suis un être né nu et libre Dans une simplicité crue, cajolé. Au sommet d’un talus, ma fibre, Sensible à la beauté s’est étalée. Ton repos éternel précoce a écorché Mon innocence et trahit mon enfance. Je découvre une adolescence balafrée Et maudis, sans mot dit, l’ignorance. À la violence têtue s’impose le silence. La chair fragile meurtrie se lamente. De l’absurde coloré d’ambivalence Coule un flot de larmes, tourmente. L’amour et la haine, immuable loi. Montagnes qui ne se rencontrent. Monstrueux les bourreaux sans foi. Pensée choquée, le doigt montre. Honteusement, l’horreur se pavane Entre les poubelles de la cité honnie. Nuage noirci, le ciel ouvre ses vannes. La terre est lavée et les folies bannies. J'attends, impatient, tes offrandes, Verse sur les tourments de mes nuits. Ta douce humeur, j’en redemande. Déguste ma tendresse et mes fruits Réveille-moi de mes songes hantés. Ma puberté troublée est désormais Entre les mains, à ton charme entées. Espoir et sourire reconquis à jamais. La vie est contrecoup continuel. Le laid s’oublie, persiste l’Éternel. Un amour sincère est immortel. Le mensonge, je le classe irrationnel.

credits

released December 1, 2019

license

all rights reserved

tags

about

Slamity Jane Brest, France

I wrote poems since 20 years.
I have worked with many composers this last years.

contact / help

Contact Slamity Jane

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Slamity Jane, you may also like: