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Asilum

by Slamity Jane

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1.
Mon stylo 03:50
REFRAIN Je suis accroc à mon stylo. Si parfois il paraît hostile, C'est qu'il faut de tout pour faire un style. Il a signé le deuil d'une feuille, Car trop pure au sein de l'enfer. C'est bien ça le deal, Comme en chaque idylle. Commode d'allier le geste à l'idée, Que rien ne puisse le faire dévier. De plus sans effet de mode. Mille fois il m'a retracé. Faisant couler l'encre du passé. Il transforme en récits les ratures. Pas besoin de grande littérature. Pressée d'armer ma plume, Si fluide le poids de l'amertume. Le cerveau en guise de détente, Lorsque la main se fait imprudente. L'imagination n'est que ce qui vaut. Et alors plus rien ne l'équivaut. S'opère sans tempérer la magie. En gigantesque fresque de nos arabesques. Voyez, la mine est telle un mime Sublimant le tracé dans un espace. Où tout s'espace et/ou s'entrelace. Parmi les lettres mortes je gît. C'est vivantes qu'en moi elles s'agitent. Celles de noblesse ont toujours primées. Quand nous devons aller à confesse. Sitôt que je veux m'exprimer, les voilà. Ne vous demandez pas ce qui m'anime, Elles sont l'âme de mon pseudonyme. Elles montrent la voie que je clame. Je les réclame, jamais ne les contre. Lorsqu'elles me consignent à la ligne, J'interprète leurs signes. Mon stylo, ce fidèle compagnon Quelle que soit mon inspiration. Il n'a pas fini de retranscrire La transe des pensées à décrire. Il continuera à me parler, à panser Ces faiblesses que l'on ne peut dire. REFRAIN
2.
Ephéméride 02:47
Du jour de ma naissance Je les ai vu défiler. Une à une avec aisance Les feuilles sont tombées. Froissées délicatement Comme moi au fil des ans. Celles rappelant les absents. Des dates immortalisées, Des rendez-vous importants Et ceux que j'ai manqué ; Ne prêtant plus attention A la volatilisation Du temps passant si vite Dès lors qu'il s'invite. Quel effet font mes rides A mon effeuillé éphéméride ? Mon reflet dans la glace, Celui du temps qui passe. Sur mon visage Des traits sages. A mes printemps Point de vieillesse. Aux jeux de jeunesse Je serai vainqueur L'enchantement Chevillé au coeur. Les présents du passé Réchauffent mes hivers. Je vois trépasser Les lueurs crépusculaires. Quel effet font mes rides A mon effeuillé éphéméride ? Je me mets à la page Dictée par mon âge. Je suis la somme des hiers. Des feuilles amoncelées. De ce que j'y ai décelé. Griffonnées de colères ; Chiffonnées pour oublier. Parfaites origamis. Sereine j'y frémis. L'oeuvre du sablier Délivre, journalière, Les ultimes émois. Jusqu'au jour où choira La dernière.
3.
T.O.C 05:15
Vendus à une société bourrée de T.O.C - Troubles Obsessionnels de la Consommation - Nous sommes l'objet de ses fixations. Transformation de nos valeurs en plastoc'. Produits dans ce monde matériel Les palpitations pulsant en nos poitrines Proviendront bientôt de coeurs artificiels. Si nous ne prêtons pas attention, elle nous endoctrine. Nous appliquons des coûts d'amis, Oublieux que les sentiments n'ont pas de prix. Si nous étions des êtres chers, Une fois seuls dans la misère, Au profit de l'avoir nous perdons au change. Fabrication en série de personnes étranges. C'est sûr nous en connaissons un rayon A vivre comme dans une vitrine A laquelle elle nous confine. Mais jamais certains d'en avoir pour notre argent Car comme tant de gens On ne s'économise pas pour le gagner ; Puis il ne nous en reste plus Pour acquérir le marteau servant à casser la tirelire. Ou comment se solder du début à la fin de l'année. Nous donnerions tout pour un sourire Tandis que le nôtre se transforme en rictus A en vouloir encore, encore plus. REFRAIN Si tu veux bien revenons au troc Contre toutes ces valeurs en toc. Et viens ensuite me dire si le fric A réussi à soigner tes tics. On dit qu'une conduite peut s'acheter. La matriarche monnaie-terre nous l'a appris. Dans les faits, est ce la vérité ? A force de courir après sans trêve, De même pour nos envies de voyage, nos rêves ; Il n'est pas surprenant d'être dans la pauvreté. Nous sommes possédés par nos possessions. Obsolètes dès que nous les avons, Nous le devenons aussi vite qu'elles Par manque d'authenticité. La richesse que l'on voit n'est pas éternelle, Nous payons cette cruelle réalité. REFRAIN Quand nous passons à la caisse On y laisse bien plus que cela ne vaut, Tel un bras et la peau du cul. Si nous faisons le calcul, au final, Plus nous cherchons à accumuler de biens Plus nous cumulons de mal. Et oui, au moment de payer l'addition La note est aussi salée que l'addiction. Alors, si tu veux bien, revenons au troc Contre toutes ces valeurs en toc. Et viens ensuite me dire si le fric A réussi à soigner tes tics.
4.
Un jour comme un autre Un jour comme un autre Fade dès son origine. Par le changement effarouché Du lever au coucher La routine te mine. Rien ne te fascine. Ta vie n'a pas le relief Que tu oublies d'y mettre. Tu pâtis des griefs Causés par la banalité. En panne de nouveautés Tu es comme ces passants Aux vas et vients incessants Que tu vois de ta fenêtre. Tribu d'automates Que le quotidien formate. REFRAIN Chaque jour apporte des promesses Tu te dois de les tenir Ne les laisse pas se ternir Par manque d'ivresse. Un jour comme un autre Un jour comme un autre Mêmes gestes à répétition Générateurs d'affliction. Faute de conviction, Peu à peu les habitudes Ont laissés place à la lassitude. C'est à cette trame Que se calquent tes journées. C'est ça ton drame Tu es conditionné. Ton attitude battante S'ankylose dans l'attente. De plus en plus aigri Ton appétit s'est amaigri. Depuis longtemps résigné. Enfuie la force de t'indigner. REFRAIN Un jour comme un autre Un jour comme un autre Tu sors de ton long sommeil La nuit t'as portée conseil Tu es à l'aune de ton éveil. Il a suffit d'un déclic Qui tombe à pic, Suscitant ta détermination. Tu retrouves la gaieté Que tu avais quittée. Différence de perception, S'en est fini de stagner. Ostensiblement obstiné. A tout tourner en dérision Tu as sous estimé l'impact Qu'une nouvelle vision Aurait sur tes actes. L'automate est décédé Il fallait juste le décider. REFRAIN
5.
L'épopée 04:17
REFRAIN En vers, mes épîtres Si difficile à clore De prime abord. J'en connais l'envers. Un nouveau chapitre. J'assume les choix qui m'échoient. De défaites en victoires Sans quête de gloire Il n'y a rien d'héroïque Dans ces histoires épiques. Conquise par les conquêtes J'esquive les incartades Et pars en croisade. Contrant les ennemis. J'accepte les combats Malgré les coups bas. Ne craignant aucun défi. Je ne nies pas mes échecs, Mon armure est forgée Pour pouvoir vivre avec. La perte est dans le déni. Sur l'espérance j'ai gagé. Aux oubliettes les tragédies. Ma bravoure à son apogée, Que personne ne pourfende Ma propre légende. REFRAIN Une existence rustre. Une épopée fantastique. Avoir un avenir illustre N'est pas l'apanage Des mages et puissants rois. De tournures dramatiques En fantasmes oniriques, Mon ambition s'accroît. Point d'ambages Suivant mon adage : C'est avec aplomb Que je dois affronter Ce qui ne peut s'éviter. Ne cédant à l'abandon. Les malédictions jetées Ne sont que fiction. Je me sais de faïence Et pleine de vaillance. Tant à accomplir Avant de périr. REFRAIN
6.
Asilum 03:43
Terre, gigantesque asile Où règne la folie. Psychote thérapie De groupe Des agités du bulbe. Ambiance qui enferme En un cloaque malsain. En semant un grain La mauvaise herbe germe Au terreau stérile Des troubles délirants Des aliénés hallucinés. Mon cas m'isole Car pas ordinaire De l'avis de ceux Au mental altéré. Mais si je suis folle A lier farfelues fantaisies Fourmillant dans ma tête A la déraison à foison, L'esprit se délie Au delà des frontières floues De ces pauvres fous. Aux yeux de tous Ma folie douce. Pas faite pour plaire, Pourtant parfaite. M'a délivré. Libertine liberté. Tourne ma roue A l'excès exacerbé, Même si désaxée. Alliée née sous tension, Ne connaît la détention. Si parfois elle me déprave, Au moins rien ne l'entrave. Ne sachant être sage, Me délivre de leurs cages. Eux, à perpétuité Captifs de cellules grises Capitonnées. Elle raisonne mes non sens, Est la suite dans les idées Les plus singulières. Excellente excentricité. Exaltantes extravagances. Il n'existe pas d'échappatoire Alors dans ce foutoir Autant que je sois prisonnière De cette intense stance. -- La folie est un état d'apaisement au pays du réel. -- Tourne ma roue A l'excès exacerbé, Même si désaxée.
7.
Aux sages 05:45
La voix du sage s'est élevée. Calme au dessus des cris. Mais serrée, emplie de peine Face à la désolation humaine. Se taire est proscrit. Il ne peut admettre D'abandonner, de ne pas sauver Ceux qui peuvent encore l'être. Là où règne la haine trônent Les forces maléfiques. Lui libéré de ses chaînes, Contre ce pouvoir obscène prône Le combat pacifique. Pas un signe de soumission Pour assouvir sa mission. Armé de sa seule patience Il a la toute puissance, Guidant ceux dans l'errance. Bien sûr il dérange Ceux aux moeurs étranges. Courroux des gouroux Voyant tourner la roue. Car on vénère la parole De celui qui assume son rôle. Symbole de résistance, Fort de sa non violence. Sans que rien ne l'entrave Il mène les braves. REFRAIN Son message se propage Même en son absence Se remplissant de sens. Porteur d'espoir universel Que rien ne muselle. Il a atteint son but, La raison de sa lutte. Dans les coeurs conquis Insuffler le courage D'évincer les outrages. Apaiser les esprits, Apporter l'envie d'y croire Sans que ne soit subie L'issue de l'Histoire. Ils sont preux Ceux que rien ne peut rompre Pas même les barreaux. Sous l'étoffe du héros Leur dévouée volonté N'a d'égale que leur bonté. On veut les rendre fautifs De répandre le positif, D'avoir des pensées libres Pour rétablir l'équilibre. L'humain est son frère Et son pire ennemi. Il a tenté de le corrompre Mais le guerrier de lumière A pour sort la mort Car il est insoumis. Vient l'interrompre Un fou, qui d'un geste Accomplit son acte funeste. La vie lui est ôtée Comme si on pouvait tuer une idée. REFRAIN Il a ouvert la voie Par le don de sa foi. Eternel icône de paix, Forçant le respect En ce système brutal. Sa disparition indiffère Seulement les indigents. Spirale infernale Quand revient, mortifère, La réponse du mal Aux gens de bien. Peu de grands destins Sans tragique fin. Une colombe Plane sur sa tombe. L'horizon s'obscurcit. Subsiste l'éclaircie Laissée derrière lui. Son nom au panthéon, Un étendard, une missive décisive : Ne détruisons pas, créons.
8.
Vagabonde 04:05
REFRAIN Se sauver d'ici Sans trajet précis En un hors-pistes Plus intimiste. Un besoin de voyage, De peu de bagages. Quitter mon île isolée Pour poser mon hamac Dans un cadre paradisiaque. Ne pas rester sur le tarmac ; Pour de bon s'envoler. Et se retrouver, Où que se soit. J'ai amplement le choix. D'humeur nomade. Rencontre de peuplades Et de leurs rituels. Je laisse aux sédentaires La monotonie perpétuelle De leurs infimes univers. REFRAIN Remplacer le gris ardoise Par du bleu turquoise. Aller à la découverte De cette planète verte. Perdre ma boussole. Esquive des caravanes A travers la savane. Se rendre aux pôles, Toucher aux extrêmes Est mon plaisir suprême. Avide de faire le vide Traverser des déserts Avalant mes repères. Après le sable brulant Affronter le froid glacial, Auréolée d'aurores boréales. REFRAIN Sans réfléchir, partir Enivrée de zéphyr Voguer sur les océans Pour unique mobile Celui de vivre vraiment Mes périples immobiles. Suivre le sillage Des navires de passage. Sauvée, en hauteur Au sommet des montagnes. Prendre de l'ampleur, Fleuve issue d'une rivière. Savourer l'exil En villes ou à la campagne. Dans la tête de certains, Là sont les frontières Pas sur mon chemin. Qu'à perte de vue Il n'y ai plus Que de vastes étendues, Des paysages sauvages. D'immenses forêts Aux arbres centenaires. Se ressourcer Aux bienfaits dispenser Par la nature nourricière. Puisant dans mes racines Qui cheminent Gorgées d'adrénaline. Percer la canopée. Tenter l'aventure. Puis revenir féconde De ce tour du monde. REFRAIN
9.
Ce ne sont pas des armes en plastique Que ces gamins ont entre les mains, Elles sont devenues automatiques. REFRAIN Ce monde sous les balles tombe, Des tombes pour mémoire. Terrible hécatombe. En des lignes noires Ainsi l'humanité succombe. Meurtres oubliés de l'Histoire. L'insouciance assassinée Est décimée à peine née. Ils exécutent la Mort, Scellent leur sort Au bout de leurs canons. Collectionneurs de plomb Lorsque leurs bourreaux Jouent aux petits soldats Sagement derrière des bureaux, Du sang sur les doigts. Criblés de sombres desseins, Ces enfants de la rage Ne connaissent que carnages. Utilisés à des fins Qui leur seront fatales, Mandatés pour tuer en rafales. Victimes de l'abominable Au service de la souffrance. Condamnés à être coupables De par leur innocence. REFRAIN Personne n'a sonné l'alerte. Le pouvoir du trépas Est pourtant un leurre Les menant à leur perte Dans toutes ces guerres Qui ne sont pas les leurs. Le silence détonnant du fracas Fait jaillir l'horreur, Tuant mères et pères Sans jamais faillir. Oppresseurs ou opprimés ? Brimés par la violence, Drogués à outrance, Portés par une transe morbide. Les faits sont sordides Quand l'espoir est supprimé Juste en pressant la détente. D'une agonie lente, Anonymement ils crèvent. Suivis par la relève, Sous les balles ils tombent, Sans stèles pour mémoire. Terrible hécatombe. En des lignes noires Leur humanité succombe, Est oubliée leur histoire. A terre gît un corps. Ses yeux à clore N'ont vu que l'enfer, Inutile d'y chercher la lumière A jamais éteinte. Paix à l'humanité défunte. REFRAIN
10.
A(i)mants 03:49
REFRAIN Mon corps, celui qui t'est dû : Offert à toi sur ce lit étendu. Ton regard me savoure ; Je me voue à toi sans détour. Pour me mettre à nu, sensuelle : Gestes énamourés, beau rituel. Mes lèvres ont une seule envie ; Que tu leur donnes fièvre de vie. Je ne me veux qu'à demi-docile Au couvert de tes mains habiles. Tu me pares de mille caresses, Mille variantes de tendresse. Ta langue se fait mienne enfin, Explorant de mon être les confins. Je te donne toutes mes saveurs, Pour recueillir tes faveurs. Je rêve que ton brûlant désir En une trêve vienne me saisir. Que tu prennes mon intimité En un instant de complicité. REFRAIN L'un à l'autre comme un don. Au péché originel nous cédons. Le plaisir de ne faire plus qu'un, Au sein de nos ébats, nous retient. Encore et encore, à bas pudeur ! Tu plonges en mes profondeurs. Puis, en une étreinte ultime, Est la jouissance et ses cimes. Nos corps consumés de passion, A la chaleur de mes sillons. Seul l'abandon de la chair est. Nos esprits se sont envolés. Là, les prémices du paradis, Promis aux amants érudits. Cette splendide nuit s'achève. L'aube bénit ceux qui rêvent.
11.
Positif 04:32
Du négatif au positif Un état d'esprit, Un parti prit Pour les rétifs Menant bien leurs esquifs. Pas ceux sur le récif, Primés pour leur mépris Mauvais discours sans coeur apprit. Si certaines choses brisent Elles n'atteignent pas l'apothéose De ce qui nous grise. Rayons les de notre liste Ceux qui nous traite d'utopiste. Primés pour leur mépris, Mauvais discours sans coeur appris. Tant pis si on idéalise Nos rêves souverains ; Qu'ils se réalisent demain. Ne permettons pas aux déceptions De brouiller notre perception. A force de tout invectiver Nous ne savons plus positiver. Nous avons assez vrillé Il est grand temps de briller. Nous allons vers la lumière Sans revenir en arrière. C'est l'unique direction Pour trouver notre quintessence ; Lutter contre la déliquescence De nos sensibles émotions. A l'unisson déposons nos croix. Et en une effusion de joies Mettons à mal les illusions Qui pourraient nous détruire. Parvenons à nous construire. Oui c'est en nous que l'on croit, Donc inéluctablement on croît. Faisant fi de l'érosion N'usant pas notre passion. Les sourires éclosent à profusion. REFRAIN Nos regrets, terribles anathèmes, Mêlés à notre lot de problèmes Sont autant de fardeaux A déposer afin d'avancer légers. Portons nos idées haut. Sachons nager à contre-courants Quand ils nous entraînent vers le bas. Résolvant l'équation existentielle ; Pour parvenir au bon résultat. Les dilemmes entre parenthèses ; N'ignorant aucune hypothèse. Que nos espoirs soient des échelles Servant à franchir les remparts Qui inébranlables se dressent. S'en affranchir dès le départ Et s'en sortir avec adresse. L'existence est un bienfait. Savourons en les bonnes ondes. Tirons en les meilleurs extraits Pour ne pas finir insipides. Abandon des peines moribondes. Nous nous devons de rendre limpides Les eaux troubles où on se perd, De quitter les galères. Nos félicités sont bien vivantes Nous leur devons nos croyances, Nos plus pures délivrances. Ne vivons pas en dilettante Notre rapide passage Surtout à travers les orages. Que nos cieux soient pieux. Soyons de ces éphémères Animés de pensées claires. Du négatif au positif Un état d'esprit Un parti prit Pour les rétifs Menant bien leurs esquifs.
12.
Juste un bout de tissu Oublié en une froide ruelle. Déchiré par cet inconnu Qui t'a mise à nu. Juste un bout de tissu Il lui a fallu enlever Pour violer ton insouciance, Te voler ta pureté Par cruelle indécence. Sans dessous, dessus Voie sans issue Juste un bout de tissu Petite fille Aux yeux emplis de rêves Brisés en réel cauchemar. Chair à jamais souillée. Cher tu payes le désir De celui qui t'as fait martyre. Te laissant en vie Et des remords Pour sa petite mort. Sans dessous, dessus Voie sans issue Juste un bout de tissu Pour essuyer l'affront Marquant déjà ton front. Juste un bout de tissu Sur le sang Assassinant ta virginité. Au monde adulte Ne voues plus de culte, Tu n'es qu'hostilité. Sans dessous, dessus Voie sans issue Juste un bout de tissu Devenu tissu de songes Couvrant les mensonges Sur ce qui s'est passé. Refusant d'y trépasser. S'accorder du sursis. Juste un bout de tissu Pour trouver l'issue. Sans dessous, dessus Voie sans issue Juste un bout de tissu Pour essuyer tes larmes. Tenter de déposer les armes. Essorer ton coeur gros. Afin de conjurer le sortilège. Condamnée au silence Qui te faisait violence ; Soudain tu t'allèges. Tu as libéré ce cri, Confidence criminelle. Juste un bout de tissu Blanc Idéale paix en soi Qu'enfin tu reçois. Agité par celui qui rassure Et comble malgré la blessure. Pour une femme-enfant Souffrant de fendre l'armure. S'ouvrant sans fin. Aspirant seulement au futur.
13.
Belle enfant 03:35
La naïveté est une belle enfant Ecarquillant ses mirettes Empruntes de pureté Pour goûter tant de beautés. Fillette devant l'éternité, A la Vie en ses cueillettes Et savoure l'instant. Et savoure l'instant Recueillant de sa menotte De menus butins valant or Pour ses cachettes secrètes, alors, Sans soucis du Sort S'en va nus-pieds ou en bottes Découvrir ce monde de géants. Découvrir ce monde de géants A sept lieues des dangers. Conquérante du destin Aux airs mutins Et rires aux tintements cristallins. Que l'on entend plus résonner Quand le vol du temps reprend. Quand le vol du temps reprend L'enfance est un souvenir. Adieu aux rêves téméraires. La réalité dissipe l'imaginaire. Dorénavant, il faudra s'y faire. Insouciance, pour ne pas ternir Se cache dans le corps d'un grand. Se cache dans le corps d'un grand Comme en une tour d'ivoire Tant de méchants à affronter. Les monstres effraient les fées. Le mal est à défier Sans avoir peur du noir. Elle s'émerveille pourtant. Elle s'émerveille pourtant Quand se pâme l'âme enfantine, Se laissant éblouir parfois Par le subtil éclat Du vu pour la première fois Ou par le son de comptines Chantant le charme d'antan.
14.
Noctambule 04:43
La nuit tombe En toute apesanteur. Création de l'ambiance Où palpite le silence. Le crépuscule se colore En dégradé de nuances Rose, noir et or. La ville s'endort. Il se fait tard. Je sors par les rues, M'en vais à leur hasard. L'heure de votre sommeil Est celle de mon éveil. Au sein du lit céleste L'esprit épris est leste. La lune vient se lier Par son halo hâlé ; Mélancolie et rêverie ; A ma lente flânerie. Morphée m'accompagne, Veilleur émérite Me contant ses songes. Son prestige me gagne. L'aura s'allonge. Je suis son rythme, Bien loin de nos rites. Le calme est intérieur En cet extérieur désert. Sous les réverbères S'éclaire ma ballade. A leur couvert je erre. La lumière se crée, Je célèbre les ténèbres. Dans le cortège des ombres Je sombre, solitaire. Honorant ce privilège. La muse des baladins Poétise le chemin Guidant jusqu'à demain. Faut-il que je l'aime Pour la mener à emmener Mes pas les plus précieux Jusqu'au bout d'elle même. Les étoiles s'éteignent. Achevant leur règne Sur la toile de ma trêve. Illuminant d'autres rêves De l'autre côté de la terre. Changement d'atmosphère. Un panorama s'offre à moi. J'en savoure l'étoffe. Mon escapade se stoppe là. Le soleil s'élève, Semblant encore endormi. Un peu pâle, mi-blanc, Troublante merveille. Il relève l'Inspiratrice. Retour à la matrice. Les aspirations nocturnes, Bulles noctambules Jamais taciturnes, En compte à rebours Me font funambule Sur le fil des jours. Je salue Aurore A leurs premières lueurs, Pensant à leur couchant. En attente de leur déclin, Ainsi que du touchant. Comme un clin deuil Afin de renaître d'eux, Quand la nuit les achève Jusqu'aux petits matins. Je vis de leurs cendres, Je la vois descendre ... Et elle tombe En toute apesanteur.
15.
Ca y est, je sens qu'il y a comme un pépin. Et, bien sûr, ça va encore être pour ma pomme. Les événements, les gens, tout m'assomme. J'en peux plus de me prendre des pains. C'est facilement que la situation se gâte, Pourrie inexorablement jusqu'au trognon. Elle ronge tel un ver ta première impression. T'atterres et, sans effort, à terre te mates. Ma théorie est différente de celle de Newton, Elle en atténue par la même la gravité. Elle ne parle peut-être à personne Mais régale ma dévorante acidité. « La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre », Ce prétexte est bon pour ceux qui palabrent. « Allez au sabordage ! Pas de quartier », Pour te finir ils ne se feront surtout pas prier. Il y a l'instant où l'on vient te cueillir, Puis celui où les appétits commencent à mûrir. La faim justifiant les moyens, c'est fatal, La moindre écorchure sert à nourrir leur fringale. Ma théorie est différente de celle de Newton, Elle en atténue par la même la gravité. Elle ne parle peut-être à personne Mais nous met sur un pied d'égalité. Mes faits et gestes minutieusement épluchés, Dans le vif il ne leur reste plus qu'à trancher. Finalement, ils ne font de moi qu'une bouchée. Ils ont eu ma peau et la satisfaction recherchée. Pourtant je ne suis pas de la mauvaise graine. Malgré leur traitement, j'aspire à rester saine. Ils sont rassasiés, moi je veux juste être sereine. Croquer à pleine dent ce qui en vaut la peine. Ceci est un hommage pour ma pomme. Que de telles flèches plus jamais ne la sonnent. Et que l'égoïsme, lui aussi fruit de l'Homme, D'une poire ne lui fasse prendre la forme. Ma théorie est différente de celle de Newton, Elle en atténue par la même la gravité. Elle ne parle peut-être à personne Mais nous met sur un pied d'égalité. Ma théorie est différente de celle de Newton, Elle en atténue par la même la gravité. Elle ne parle peut-être à personne Mais régale ma dévorante acidité.
16.
Un regard derrière toi Où demeurent tes émois. Egarée dans tes pensées Tu tentes de t'évader. La mélancolie s'en mêle. A la fois tendre et cruelle. Emportée par son élan Tu entends sonner l'hallali. Reviennent pêle-mêle Divines idylles versatiles D'anciens desseins Des instants inouïs ; Des mystères se devinent. Et bien d'autres trésors. Essence de souvenirs Qui ont encore tant à offrir. Vertige érigé sur des vestiges La nostalgie te berce Par ses tours de magie. Les nuages se percent, Sublimes noces de cristal. Tu divorces de tes écueils Et scintille ton oeil. Les émotions s'étalent A fleur de peau Conservées avec dévotion. Tu célèbres le beau Dans un rayon de soleil Aux éclats vermeil. Bravant les brumes De ton amertume. REFRAIN Entre tristesse et allégresse Elle est force et faiblesse. Ton sanctuaire sacré Pour te recueillir, Fait pour accueillir Tes lointains secrets. Pour toi qui divague, Obscure déroute Submergée par les vagues De troublants doutes, En lames de fond ; Aux profonds abysses Où tu glisses. Larme sucrée versée. Le bien-être refait surface. C'est une fugue fugace. Une bouteille à la mer Te sauvant de l'amer. C'est, face à ton dépit, Un moment de répit Laissant sa trace A marée basse. Te voilà enchantée Par la mélodie candide De cette mélopée Qui ne cesse de te hanter. Tu te laisses envelopper Par son chant splendide. Cette rétrospective Achève là tes dérives. De nouveaux rivages, Plus de naufrages. Tu as fière allure. Tes yeux se rivent Vers ta fortune future. REFRAIN
17.
A l'ami 04:32
Je l'ai toujours su. Ce n'est pas par hasard Que je fis ta connaissance. Pas frère de naissance Pourtant ainsi je t'ai reçu. Cadeau du destin à mon égard. Nos routes se sont croisées. Ensemble nous avançons. Sans vraiment nous quitter. Si nous nous éloignons C'est pour mieux nous retrouver. Entre deux confidences Mon meilleur compagnon C'est une évidence. J'ai été souvent en partance, Mais tu as tenu la distance. Vers le haut entrainée, Avec un zeste de malice Tu m'as freiné Au bord des précipices. Mon égal, mon complice. REFRAIN Je voulais que tu saches Ce qu'en moi je cache Je veux dire aux miens Combien je les aime Fidèle à la bohème Ce texte est le tien Cette incroyable amitié Que nous avons fructifiée, Tissée au fil des années Ne sera jamais surannée. De mes maux l'antidote, Ce qui peut tout guérir. La source d'anecdotes Bien souvent rigolotes, Beaucoup de délires A en pleurer de rire. Il n'y a pas assez d'heures Pour tout se dire. Toi, toujours présent Dans les meilleurs Comme les pires moments. A travers les épreuves Tu as fait tes preuves. Ma confiance est entre tes mains. C'est elle que j'ai vu se tendre Quand je suis revenue de loin. Tu étais là à m'attendre. REFRAIN Ami sans peur ni reproche Nous sommes restés proches. Tu n'as jamais fui. Tu sais ce que je suis, Connais mon vécu. A deux nous avons vaincu Toutes les embuches, Présent quand l'autre trébuche. Tu crois en moi Ca me fait marcher droit. Pas l'ombre d'un jugement Donc pas de tourments. Engagés sincèrement Je trouve la paix Dans ce mutuel respect. Pour toi je suis là, Tu peux être sûr de ça. Nous avons chacun notre vie Mais quoi qu'il advienne, De la mienne Tu feras toujours partie. REFRAIN

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released January 15, 2015

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Slamity Jane Brest, France

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