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1. |
Mon stylo
03:50
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REFRAIN
Je suis accroc à mon stylo.
Si parfois il paraît hostile,
C'est qu'il faut de tout pour faire un style.
Il a signé le deuil d'une feuille,
Car trop pure au sein de l'enfer.
C'est bien ça le deal,
Comme en chaque idylle.
Commode d'allier le geste à l'idée,
Que rien ne puisse le faire dévier.
De plus sans effet de mode.
Mille fois il m'a retracé.
Faisant couler l'encre du passé.
Il transforme en récits les ratures.
Pas besoin de grande littérature.
Pressée d'armer ma plume,
Si fluide le poids de l'amertume.
Le cerveau en guise de détente,
Lorsque la main se fait imprudente.
L'imagination n'est que ce qui vaut.
Et alors plus rien ne l'équivaut.
S'opère sans tempérer la magie.
En gigantesque fresque de nos arabesques.
Voyez, la mine est telle un mime
Sublimant le tracé dans un espace.
Où tout s'espace et/ou s'entrelace.
Parmi les lettres mortes je gît.
C'est vivantes qu'en moi elles s'agitent.
Celles de noblesse ont toujours primées.
Quand nous devons aller à confesse.
Sitôt que je veux m'exprimer, les voilà.
Ne vous demandez pas ce qui m'anime,
Elles sont l'âme de mon pseudonyme.
Elles montrent la voie que je clame.
Je les réclame, jamais ne les contre.
Lorsqu'elles me consignent à la ligne,
J'interprète leurs signes.
Mon stylo, ce fidèle compagnon
Quelle que soit mon inspiration.
Il n'a pas fini de retranscrire
La transe des pensées à décrire.
Il continuera à me parler, à panser
Ces faiblesses que l'on ne peut dire.
REFRAIN
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2. |
Ephéméride
02:47
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Du jour de ma naissance
Je les ai vu défiler.
Une à une avec aisance
Les feuilles sont tombées.
Froissées délicatement
Comme moi au fil des ans.
Celles rappelant les absents.
Des dates immortalisées,
Des rendez-vous importants
Et ceux que j'ai manqué ;
Ne prêtant plus attention
A la volatilisation
Du temps passant si vite
Dès lors qu'il s'invite.
Quel effet font mes rides
A mon effeuillé éphéméride ?
Mon reflet dans la glace,
Celui du temps qui passe.
Sur mon visage
Des traits sages.
A mes printemps
Point de vieillesse.
Aux jeux de jeunesse
Je serai vainqueur
L'enchantement
Chevillé au coeur.
Les présents du passé
Réchauffent mes hivers.
Je vois trépasser
Les lueurs crépusculaires.
Quel effet font mes rides
A mon effeuillé éphéméride ?
Je me mets à la page
Dictée par mon âge.
Je suis la somme des hiers.
Des feuilles amoncelées.
De ce que j'y ai décelé.
Griffonnées de colères ;
Chiffonnées pour oublier.
Parfaites origamis.
Sereine j'y frémis.
L'oeuvre du sablier
Délivre, journalière,
Les ultimes émois.
Jusqu'au jour où choira
La dernière.
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3. |
T.O.C
05:15
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Vendus à une société bourrée de T.O.C -
Troubles Obsessionnels de la Consommation -
Nous sommes l'objet de ses fixations.
Transformation de nos valeurs en plastoc'.
Produits dans ce monde matériel
Les palpitations pulsant en nos poitrines
Proviendront bientôt de coeurs artificiels.
Si nous ne prêtons pas attention, elle nous endoctrine.
Nous appliquons des coûts d'amis,
Oublieux que les sentiments n'ont pas de prix.
Si nous étions des êtres chers,
Une fois seuls dans la misère,
Au profit de l'avoir nous perdons au change.
Fabrication en série de personnes étranges.
C'est sûr nous en connaissons un rayon
A vivre comme dans une vitrine
A laquelle elle nous confine.
Mais jamais certains d'en avoir pour notre argent
Car comme tant de gens
On ne s'économise pas pour le gagner ;
Puis il ne nous en reste plus
Pour acquérir le marteau servant à casser la tirelire.
Ou comment se solder du début à la fin de l'année.
Nous donnerions tout pour un sourire
Tandis que le nôtre se transforme en rictus
A en vouloir encore, encore plus.
REFRAIN
Si tu veux bien revenons au troc
Contre toutes ces valeurs en toc.
Et viens ensuite me dire si le fric
A réussi à soigner tes tics.
On dit qu'une conduite peut s'acheter.
La matriarche monnaie-terre nous l'a appris.
Dans les faits, est ce la vérité ?
A force de courir après sans trêve,
De même pour nos envies de voyage, nos rêves ;
Il n'est pas surprenant d'être dans la pauvreté.
Nous sommes possédés par nos possessions.
Obsolètes dès que nous les avons,
Nous le devenons aussi vite qu'elles
Par manque d'authenticité.
La richesse que l'on voit n'est pas éternelle,
Nous payons cette cruelle réalité.
REFRAIN
Quand nous passons à la caisse
On y laisse bien plus que cela ne vaut,
Tel un bras et la peau du cul.
Si nous faisons le calcul, au final,
Plus nous cherchons à accumuler de biens
Plus nous cumulons de mal.
Et oui, au moment de payer l'addition
La note est aussi salée que l'addiction.
Alors, si tu veux bien, revenons au troc
Contre toutes ces valeurs en toc.
Et viens ensuite me dire si le fric
A réussi à soigner tes tics.
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4. |
Un jour comme un autre
03:17
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Un jour comme un autre
Un jour comme un autre
Fade dès son origine.
Par le changement effarouché
Du lever au coucher
La routine te mine.
Rien ne te fascine.
Ta vie n'a pas le relief
Que tu oublies d'y mettre.
Tu pâtis des griefs
Causés par la banalité.
En panne de nouveautés
Tu es comme ces passants
Aux vas et vients incessants
Que tu vois de ta fenêtre.
Tribu d'automates
Que le quotidien formate.
REFRAIN
Chaque jour apporte des promesses
Tu te dois de les tenir
Ne les laisse pas se ternir
Par manque d'ivresse.
Un jour comme un autre
Un jour comme un autre
Mêmes gestes à répétition
Générateurs d'affliction.
Faute de conviction,
Peu à peu les habitudes
Ont laissés place à la lassitude.
C'est à cette trame
Que se calquent tes journées.
C'est ça ton drame
Tu es conditionné.
Ton attitude battante
S'ankylose dans l'attente.
De plus en plus aigri
Ton appétit s'est amaigri.
Depuis longtemps résigné.
Enfuie la force de t'indigner.
REFRAIN
Un jour comme un autre
Un jour comme un autre
Tu sors de ton long sommeil
La nuit t'as portée conseil
Tu es à l'aune de ton éveil.
Il a suffit d'un déclic
Qui tombe à pic,
Suscitant ta détermination.
Tu retrouves la gaieté
Que tu avais quittée.
Différence de perception,
S'en est fini de stagner.
Ostensiblement obstiné.
A tout tourner en dérision
Tu as sous estimé l'impact
Qu'une nouvelle vision
Aurait sur tes actes.
L'automate est décédé
Il fallait juste le décider.
REFRAIN
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5. |
L'épopée
04:17
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REFRAIN
En vers, mes épîtres
Si difficile à clore
De prime abord.
J'en connais l'envers.
Un nouveau chapitre.
J'assume les choix qui m'échoient.
De défaites en victoires
Sans quête de gloire
Il n'y a rien d'héroïque
Dans ces histoires épiques.
Conquise par les conquêtes
J'esquive les incartades
Et pars en croisade.
Contrant les ennemis.
J'accepte les combats
Malgré les coups bas.
Ne craignant aucun défi.
Je ne nies pas mes échecs,
Mon armure est forgée
Pour pouvoir vivre avec.
La perte est dans le déni.
Sur l'espérance j'ai gagé.
Aux oubliettes les tragédies.
Ma bravoure à son apogée,
Que personne ne pourfende
Ma propre légende.
REFRAIN
Une existence rustre.
Une épopée fantastique.
Avoir un avenir illustre
N'est pas l'apanage
Des mages et puissants rois.
De tournures dramatiques
En fantasmes oniriques,
Mon ambition s'accroît.
Point d'ambages
Suivant mon adage :
C'est avec aplomb
Que je dois affronter
Ce qui ne peut s'éviter.
Ne cédant à l'abandon.
Les malédictions jetées
Ne sont que fiction.
Je me sais de faïence
Et pleine de vaillance.
Tant à accomplir
Avant de périr.
REFRAIN
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6. |
Asilum
03:43
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Terre, gigantesque asile
Où règne la folie.
Psychote thérapie
De groupe
Des agités du bulbe.
Ambiance qui enferme
En un cloaque malsain.
En semant un grain
La mauvaise herbe germe
Au terreau stérile
Des troubles délirants
Des aliénés hallucinés.
Mon cas m'isole
Car pas ordinaire
De l'avis de ceux
Au mental altéré.
Mais si je suis folle
A lier farfelues fantaisies
Fourmillant dans ma tête
A la déraison à foison,
L'esprit se délie
Au delà des frontières floues
De ces pauvres fous.
Aux yeux de tous
Ma folie douce.
Pas faite pour plaire,
Pourtant parfaite.
M'a délivré.
Libertine liberté.
Tourne ma roue
A l'excès exacerbé,
Même si désaxée.
Alliée née sous tension,
Ne connaît la détention.
Si parfois elle me déprave,
Au moins rien ne l'entrave.
Ne sachant être sage,
Me délivre de leurs cages.
Eux, à perpétuité
Captifs de cellules grises
Capitonnées.
Elle raisonne mes non sens,
Est la suite dans les idées
Les plus singulières.
Excellente excentricité.
Exaltantes extravagances.
Il n'existe pas d'échappatoire
Alors dans ce foutoir
Autant que je sois prisonnière
De cette intense stance.
-- La folie est un état d'apaisement
au pays du réel. --
Tourne ma roue
A l'excès exacerbé,
Même si désaxée.
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7. |
Aux sages
05:45
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La voix du sage s'est élevée.
Calme au dessus des cris.
Mais serrée, emplie de peine
Face à la désolation humaine.
Se taire est proscrit.
Il ne peut admettre
D'abandonner, de ne pas sauver
Ceux qui peuvent encore l'être.
Là où règne la haine trônent
Les forces maléfiques.
Lui libéré de ses chaînes,
Contre ce pouvoir obscène prône
Le combat pacifique.
Pas un signe de soumission
Pour assouvir sa mission.
Armé de sa seule patience
Il a la toute puissance,
Guidant ceux dans l'errance.
Bien sûr il dérange
Ceux aux moeurs étranges.
Courroux des gouroux
Voyant tourner la roue.
Car on vénère la parole
De celui qui assume son rôle.
Symbole de résistance,
Fort de sa non violence.
Sans que rien ne l'entrave
Il mène les braves.
REFRAIN
Son message se propage
Même en son absence
Se remplissant de sens.
Porteur d'espoir universel
Que rien ne muselle.
Il a atteint son but,
La raison de sa lutte.
Dans les coeurs conquis
Insuffler le courage
D'évincer les outrages.
Apaiser les esprits,
Apporter l'envie d'y croire
Sans que ne soit subie
L'issue de l'Histoire.
Ils sont preux
Ceux que rien ne peut rompre
Pas même les barreaux.
Sous l'étoffe du héros
Leur dévouée volonté
N'a d'égale que leur bonté.
On veut les rendre fautifs
De répandre le positif,
D'avoir des pensées libres
Pour rétablir l'équilibre.
L'humain est son frère
Et son pire ennemi.
Il a tenté de le corrompre
Mais le guerrier de lumière
A pour sort la mort
Car il est insoumis.
Vient l'interrompre
Un fou, qui d'un geste
Accomplit son acte funeste.
La vie lui est ôtée
Comme si on pouvait tuer une idée.
REFRAIN
Il a ouvert la voie
Par le don de sa foi.
Eternel icône de paix,
Forçant le respect
En ce système brutal.
Sa disparition indiffère
Seulement les indigents.
Spirale infernale
Quand revient, mortifère,
La réponse du mal
Aux gens de bien.
Peu de grands destins
Sans tragique fin.
Une colombe
Plane sur sa tombe.
L'horizon s'obscurcit.
Subsiste l'éclaircie
Laissée derrière lui.
Son nom au panthéon,
Un étendard, une missive décisive :
Ne détruisons pas, créons.
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8. |
Vagabonde
04:05
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REFRAIN
Se sauver d'ici
Sans trajet précis
En un hors-pistes
Plus intimiste.
Un besoin de voyage,
De peu de bagages.
Quitter mon île isolée
Pour poser mon hamac
Dans un cadre paradisiaque.
Ne pas rester sur le tarmac ;
Pour de bon s'envoler.
Et se retrouver,
Où que se soit.
J'ai amplement le choix.
D'humeur nomade.
Rencontre de peuplades
Et de leurs rituels.
Je laisse aux sédentaires
La monotonie perpétuelle
De leurs infimes univers.
REFRAIN
Remplacer le gris ardoise
Par du bleu turquoise.
Aller à la découverte
De cette planète verte.
Perdre ma boussole.
Esquive des caravanes
A travers la savane.
Se rendre aux pôles,
Toucher aux extrêmes
Est mon plaisir suprême.
Avide de faire le vide
Traverser des déserts
Avalant mes repères.
Après le sable brulant
Affronter le froid glacial,
Auréolée d'aurores boréales.
REFRAIN
Sans réfléchir, partir
Enivrée de zéphyr
Voguer sur les océans
Pour unique mobile
Celui de vivre vraiment
Mes périples immobiles.
Suivre le sillage
Des navires de passage.
Sauvée, en hauteur
Au sommet des montagnes.
Prendre de l'ampleur,
Fleuve issue d'une rivière.
Savourer l'exil
En villes ou à la campagne.
Dans la tête de certains,
Là sont les frontières
Pas sur mon chemin.
Qu'à perte de vue
Il n'y ai plus
Que de vastes étendues,
Des paysages sauvages.
D'immenses forêts
Aux arbres centenaires.
Se ressourcer
Aux bienfaits dispenser
Par la nature nourricière.
Puisant dans mes racines
Qui cheminent
Gorgées d'adrénaline.
Percer la canopée.
Tenter l'aventure.
Puis revenir féconde
De ce tour du monde.
REFRAIN
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9. |
Enfance guerrière
04:23
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Ce ne sont pas des armes en plastique
Que ces gamins ont entre les mains,
Elles sont devenues automatiques.
REFRAIN
Ce monde sous les balles tombe,
Des tombes pour mémoire.
Terrible hécatombe.
En des lignes noires
Ainsi l'humanité succombe.
Meurtres oubliés de l'Histoire.
L'insouciance assassinée
Est décimée à peine née.
Ils exécutent la Mort,
Scellent leur sort
Au bout de leurs canons.
Collectionneurs de plomb
Lorsque leurs bourreaux
Jouent aux petits soldats
Sagement derrière des bureaux,
Du sang sur les doigts.
Criblés de sombres desseins,
Ces enfants de la rage
Ne connaissent que carnages.
Utilisés à des fins
Qui leur seront fatales,
Mandatés pour tuer en rafales.
Victimes de l'abominable
Au service de la souffrance.
Condamnés à être coupables
De par leur innocence.
REFRAIN
Personne n'a sonné l'alerte.
Le pouvoir du trépas
Est pourtant un leurre
Les menant à leur perte
Dans toutes ces guerres
Qui ne sont pas les leurs.
Le silence détonnant du fracas
Fait jaillir l'horreur,
Tuant mères et pères
Sans jamais faillir.
Oppresseurs ou opprimés ?
Brimés par la violence,
Drogués à outrance,
Portés par une transe morbide.
Les faits sont sordides
Quand l'espoir est supprimé
Juste en pressant la détente.
D'une agonie lente,
Anonymement ils crèvent.
Suivis par la relève,
Sous les balles ils tombent,
Sans stèles pour mémoire.
Terrible hécatombe.
En des lignes noires
Leur humanité succombe,
Est oubliée leur histoire.
A terre gît un corps.
Ses yeux à clore
N'ont vu que l'enfer,
Inutile d'y chercher la lumière
A jamais éteinte.
Paix à l'humanité défunte.
REFRAIN
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10. |
A(i)mants
03:49
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REFRAIN
Mon corps, celui qui t'est dû :
Offert à toi sur ce lit étendu.
Ton regard me savoure ;
Je me voue à toi sans détour.
Pour me mettre à nu, sensuelle :
Gestes énamourés, beau rituel.
Mes lèvres ont une seule envie ;
Que tu leur donnes fièvre de vie.
Je ne me veux qu'à demi-docile
Au couvert de tes mains habiles.
Tu me pares de mille caresses,
Mille variantes de tendresse.
Ta langue se fait mienne enfin,
Explorant de mon être les confins.
Je te donne toutes mes saveurs,
Pour recueillir tes faveurs.
Je rêve que ton brûlant désir
En une trêve vienne me saisir.
Que tu prennes mon intimité
En un instant de complicité.
REFRAIN
L'un à l'autre comme un don.
Au péché originel nous cédons.
Le plaisir de ne faire plus qu'un,
Au sein de nos ébats, nous retient.
Encore et encore, à bas pudeur !
Tu plonges en mes profondeurs.
Puis, en une étreinte ultime,
Est la jouissance et ses cimes.
Nos corps consumés de passion,
A la chaleur de mes sillons.
Seul l'abandon de la chair est.
Nos esprits se sont envolés.
Là, les prémices du paradis,
Promis aux amants érudits.
Cette splendide nuit s'achève.
L'aube bénit ceux qui rêvent.
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11. |
Positif
04:32
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Du négatif au positif
Un état d'esprit,
Un parti prit
Pour les rétifs
Menant bien leurs esquifs.
Pas ceux sur le récif,
Primés pour leur mépris
Mauvais discours sans coeur apprit.
Si certaines choses brisent
Elles n'atteignent pas l'apothéose
De ce qui nous grise.
Rayons les de notre liste
Ceux qui nous traite d'utopiste.
Primés pour leur mépris,
Mauvais discours sans coeur appris.
Tant pis si on idéalise
Nos rêves souverains ;
Qu'ils se réalisent demain.
Ne permettons pas aux déceptions
De brouiller notre perception.
A force de tout invectiver
Nous ne savons plus positiver.
Nous avons assez vrillé
Il est grand temps de briller.
Nous allons vers la lumière
Sans revenir en arrière.
C'est l'unique direction
Pour trouver notre quintessence ;
Lutter contre la déliquescence
De nos sensibles émotions.
A l'unisson déposons nos croix.
Et en une effusion de joies
Mettons à mal les illusions
Qui pourraient nous détruire.
Parvenons à nous construire.
Oui c'est en nous que l'on croit,
Donc inéluctablement on croît.
Faisant fi de l'érosion
N'usant pas notre passion.
Les sourires éclosent à profusion.
REFRAIN
Nos regrets, terribles anathèmes,
Mêlés à notre lot de problèmes
Sont autant de fardeaux
A déposer afin d'avancer légers.
Portons nos idées haut.
Sachons nager à contre-courants
Quand ils nous entraînent vers le bas.
Résolvant l'équation existentielle ;
Pour parvenir au bon résultat.
Les dilemmes entre parenthèses ;
N'ignorant aucune hypothèse.
Que nos espoirs soient des échelles
Servant à franchir les remparts
Qui inébranlables se dressent.
S'en affranchir dès le départ
Et s'en sortir avec adresse.
L'existence est un bienfait.
Savourons en les bonnes ondes.
Tirons en les meilleurs extraits
Pour ne pas finir insipides.
Abandon des peines moribondes.
Nous nous devons de rendre limpides
Les eaux troubles où on se perd,
De quitter les galères.
Nos félicités sont bien vivantes
Nous leur devons nos croyances,
Nos plus pures délivrances.
Ne vivons pas en dilettante
Notre rapide passage
Surtout à travers les orages.
Que nos cieux soient pieux.
Soyons de ces éphémères
Animés de pensées claires.
Du négatif au positif
Un état d'esprit
Un parti prit
Pour les rétifs
Menant bien leurs esquifs.
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12. |
Bout de tissu
04:19
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Juste un bout de tissu
Oublié en une froide ruelle.
Déchiré par cet inconnu
Qui t'a mise à nu.
Juste un bout de tissu
Il lui a fallu enlever
Pour violer ton insouciance,
Te voler ta pureté
Par cruelle indécence.
Sans dessous, dessus
Voie sans issue
Juste un bout de tissu
Petite fille
Aux yeux emplis de rêves
Brisés en réel cauchemar.
Chair à jamais souillée.
Cher tu payes le désir
De celui qui t'as fait martyre.
Te laissant en vie
Et des remords
Pour sa petite mort.
Sans dessous, dessus
Voie sans issue
Juste un bout de tissu
Pour essuyer l'affront
Marquant déjà ton front.
Juste un bout de tissu
Sur le sang
Assassinant ta virginité.
Au monde adulte
Ne voues plus de culte,
Tu n'es qu'hostilité.
Sans dessous, dessus
Voie sans issue
Juste un bout de tissu
Devenu tissu de songes
Couvrant les mensonges
Sur ce qui s'est passé.
Refusant d'y trépasser.
S'accorder du sursis.
Juste un bout de tissu
Pour trouver l'issue.
Sans dessous, dessus
Voie sans issue
Juste un bout de tissu
Pour essuyer tes larmes.
Tenter de déposer les armes.
Essorer ton coeur gros.
Afin de conjurer le sortilège.
Condamnée au silence
Qui te faisait violence ;
Soudain tu t'allèges.
Tu as libéré ce cri,
Confidence criminelle.
Juste un bout de tissu
Blanc
Idéale paix en soi
Qu'enfin tu reçois.
Agité par celui qui rassure
Et comble malgré la blessure.
Pour une femme-enfant
Souffrant de fendre l'armure.
S'ouvrant sans fin.
Aspirant seulement au futur.
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13. |
Belle enfant
03:35
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La naïveté est une belle enfant
Ecarquillant ses mirettes
Empruntes de pureté
Pour goûter tant de beautés.
Fillette devant l'éternité,
A la Vie en ses cueillettes
Et savoure l'instant.
Et savoure l'instant
Recueillant de sa menotte
De menus butins valant or
Pour ses cachettes secrètes, alors,
Sans soucis du Sort
S'en va nus-pieds ou en bottes
Découvrir ce monde de géants.
Découvrir ce monde de géants
A sept lieues des dangers.
Conquérante du destin
Aux airs mutins
Et rires aux tintements cristallins.
Que l'on entend plus résonner
Quand le vol du temps reprend.
Quand le vol du temps reprend
L'enfance est un souvenir.
Adieu aux rêves téméraires.
La réalité dissipe l'imaginaire.
Dorénavant, il faudra s'y faire.
Insouciance, pour ne pas ternir
Se cache dans le corps d'un grand.
Se cache dans le corps d'un grand
Comme en une tour d'ivoire
Tant de méchants à affronter.
Les monstres effraient les fées.
Le mal est à défier
Sans avoir peur du noir.
Elle s'émerveille pourtant.
Elle s'émerveille pourtant
Quand se pâme l'âme enfantine,
Se laissant éblouir parfois
Par le subtil éclat
Du vu pour la première fois
Ou par le son de comptines
Chantant le charme d'antan.
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14. |
Noctambule
04:43
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La nuit tombe
En toute apesanteur.
Création de l'ambiance
Où palpite le silence.
Le crépuscule se colore
En dégradé de nuances
Rose, noir et or.
La ville s'endort.
Il se fait tard.
Je sors par les rues,
M'en vais à leur hasard.
L'heure de votre sommeil
Est celle de mon éveil.
Au sein du lit céleste
L'esprit épris est leste.
La lune vient se lier
Par son halo hâlé ;
Mélancolie et rêverie ;
A ma lente flânerie.
Morphée m'accompagne,
Veilleur émérite
Me contant ses songes.
Son prestige me gagne.
L'aura s'allonge.
Je suis son rythme,
Bien loin de nos rites.
Le calme est intérieur
En cet extérieur désert.
Sous les réverbères
S'éclaire ma ballade.
A leur couvert je erre.
La lumière se crée,
Je célèbre les ténèbres.
Dans le cortège des ombres
Je sombre, solitaire.
Honorant ce privilège.
La muse des baladins
Poétise le chemin
Guidant jusqu'à demain.
Faut-il que je l'aime
Pour la mener à emmener
Mes pas les plus précieux
Jusqu'au bout d'elle même.
Les étoiles s'éteignent.
Achevant leur règne
Sur la toile de ma trêve.
Illuminant d'autres rêves
De l'autre côté de la terre.
Changement d'atmosphère.
Un panorama s'offre à moi.
J'en savoure l'étoffe.
Mon escapade se stoppe là.
Le soleil s'élève,
Semblant encore endormi.
Un peu pâle, mi-blanc,
Troublante merveille.
Il relève l'Inspiratrice.
Retour à la matrice.
Les aspirations nocturnes,
Bulles noctambules
Jamais taciturnes,
En compte à rebours
Me font funambule
Sur le fil des jours.
Je salue Aurore
A leurs premières lueurs,
Pensant à leur couchant.
En attente de leur déclin,
Ainsi que du touchant.
Comme un clin deuil
Afin de renaître d'eux,
Quand la nuit les achève
Jusqu'aux petits matins.
Je vis de leurs cendres,
Je la vois descendre ...
Et elle tombe
En toute apesanteur.
|
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15. |
Pour ma pomme
03:41
|
|||
Ca y est, je sens qu'il y a comme un pépin.
Et, bien sûr, ça va encore être pour ma pomme.
Les événements, les gens, tout m'assomme.
J'en peux plus de me prendre des pains.
C'est facilement que la situation se gâte,
Pourrie inexorablement jusqu'au trognon.
Elle ronge tel un ver ta première impression.
T'atterres et, sans effort, à terre te mates.
Ma théorie est différente de celle de Newton,
Elle en atténue par la même la gravité.
Elle ne parle peut-être à personne
Mais régale ma dévorante acidité.
« La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre »,
Ce prétexte est bon pour ceux qui palabrent.
« Allez au sabordage ! Pas de quartier »,
Pour te finir ils ne se feront surtout pas prier.
Il y a l'instant où l'on vient te cueillir,
Puis celui où les appétits commencent à mûrir.
La faim justifiant les moyens, c'est fatal,
La moindre écorchure sert à nourrir leur fringale.
Ma théorie est différente de celle de Newton,
Elle en atténue par la même la gravité.
Elle ne parle peut-être à personne
Mais nous met sur un pied d'égalité.
Mes faits et gestes minutieusement épluchés,
Dans le vif il ne leur reste plus qu'à trancher.
Finalement, ils ne font de moi qu'une bouchée.
Ils ont eu ma peau et la satisfaction recherchée.
Pourtant je ne suis pas de la mauvaise graine.
Malgré leur traitement, j'aspire à rester saine.
Ils sont rassasiés, moi je veux juste être sereine.
Croquer à pleine dent ce qui en vaut la peine.
Ceci est un hommage pour ma pomme.
Que de telles flèches plus jamais ne la sonnent.
Et que l'égoïsme, lui aussi fruit de l'Homme,
D'une poire ne lui fasse prendre la forme.
Ma théorie est différente de celle de Newton,
Elle en atténue par la même la gravité.
Elle ne parle peut-être à personne
Mais nous met sur un pied d'égalité.
Ma théorie est différente de celle de Newton,
Elle en atténue par la même la gravité.
Elle ne parle peut-être à personne
Mais régale ma dévorante acidité.
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16. |
Mélancolique
09:50
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Un regard derrière toi
Où demeurent tes émois.
Egarée dans tes pensées
Tu tentes de t'évader.
La mélancolie s'en mêle.
A la fois tendre et cruelle.
Emportée par son élan
Tu entends sonner l'hallali.
Reviennent pêle-mêle
Divines idylles versatiles
D'anciens desseins
Des instants inouïs ;
Des mystères se devinent.
Et bien d'autres trésors.
Essence de souvenirs
Qui ont encore tant à offrir.
Vertige érigé sur des vestiges
La nostalgie te berce
Par ses tours de magie.
Les nuages se percent,
Sublimes noces de cristal.
Tu divorces de tes écueils
Et scintille ton oeil.
Les émotions s'étalent
A fleur de peau
Conservées avec dévotion.
Tu célèbres le beau
Dans un rayon de soleil
Aux éclats vermeil.
Bravant les brumes
De ton amertume.
REFRAIN
Entre tristesse et allégresse
Elle est force et faiblesse.
Ton sanctuaire sacré
Pour te recueillir,
Fait pour accueillir
Tes lointains secrets.
Pour toi qui divague,
Obscure déroute
Submergée par les vagues
De troublants doutes,
En lames de fond ;
Aux profonds abysses
Où tu glisses.
Larme sucrée versée.
Le bien-être refait surface.
C'est une fugue fugace.
Une bouteille à la mer
Te sauvant de l'amer.
C'est, face à ton dépit,
Un moment de répit
Laissant sa trace
A marée basse.
Te voilà enchantée
Par la mélodie candide
De cette mélopée
Qui ne cesse de te hanter.
Tu te laisses envelopper
Par son chant splendide.
Cette rétrospective
Achève là tes dérives.
De nouveaux rivages,
Plus de naufrages.
Tu as fière allure.
Tes yeux se rivent
Vers ta fortune future.
REFRAIN
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17. |
A l'ami
04:32
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Je l'ai toujours su.
Ce n'est pas par hasard
Que je fis ta connaissance.
Pas frère de naissance
Pourtant ainsi je t'ai reçu.
Cadeau du destin à mon égard.
Nos routes se sont croisées.
Ensemble nous avançons.
Sans vraiment nous quitter.
Si nous nous éloignons
C'est pour mieux nous retrouver.
Entre deux confidences
Mon meilleur compagnon
C'est une évidence.
J'ai été souvent en partance,
Mais tu as tenu la distance.
Vers le haut entrainée,
Avec un zeste de malice
Tu m'as freiné
Au bord des précipices.
Mon égal, mon complice.
REFRAIN
Je voulais que tu saches
Ce qu'en moi je cache
Je veux dire aux miens
Combien je les aime
Fidèle à la bohème
Ce texte est le tien
Cette incroyable amitié
Que nous avons fructifiée,
Tissée au fil des années
Ne sera jamais surannée.
De mes maux l'antidote,
Ce qui peut tout guérir.
La source d'anecdotes
Bien souvent rigolotes,
Beaucoup de délires
A en pleurer de rire.
Il n'y a pas assez d'heures
Pour tout se dire.
Toi, toujours présent
Dans les meilleurs
Comme les pires moments.
A travers les épreuves
Tu as fait tes preuves.
Ma confiance est entre tes mains.
C'est elle que j'ai vu se tendre
Quand je suis revenue de loin.
Tu étais là à m'attendre.
REFRAIN
Ami sans peur ni reproche
Nous sommes restés proches.
Tu n'as jamais fui.
Tu sais ce que je suis,
Connais mon vécu.
A deux nous avons vaincu
Toutes les embuches,
Présent quand l'autre trébuche.
Tu crois en moi
Ca me fait marcher droit.
Pas l'ombre d'un jugement
Donc pas de tourments.
Engagés sincèrement
Je trouve la paix
Dans ce mutuel respect.
Pour toi je suis là,
Tu peux être sûr de ça.
Nous avons chacun notre vie
Mais quoi qu'il advienne,
De la mienne
Tu feras toujours partie.
REFRAIN
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Slamity Jane Brest, France
I wrote poems since 20 years.
I have worked with many composers this last years.
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