Get all 4 Slamity Jane releases available on Bandcamp and save 25%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Alchimie, Côté Coeur, Asilum, and Le souffle des pages.
1. |
Le souffle des pages
04:24
|
|||
Pour débuter notre préface,
Il est et rien ne l’efface,
« Etre » même à l’imparfait.
En marge de l’avoir.
L’art de s’écrire,
Toujours un peu brouillon,
Mais à notre manière.
En scribe créateur.
Des bribes de mystères
Livrées en confessions
Nous font journal intime.
Se racontant en secret
Quelques mensonges infimes.
Raturés de regrets,
Nos écrits en « si »
Réalisent nos possibles.
La plume du songe
Nous trace en conte
A l’encre imaginaire.
Princesse ou pantin,
S’inventer autrement.
Ne jamais être la fable
De l’univers réel
Qui se rit de la morale.
Le souffle des pages
Insuffle nos mémoires.
L’inspiration du passé
Nous conjugue au présent.
Un besoin de se confier
Nous rend livre ouvert,
Ou vers qui se livrent.
Nos proches nous racontent,
Lisant entre nos lignes.
Classique ou de poche,
De chevet ou de voyage,
Ils nous emportent partout.
D’aventure, on s’embarque
Au gré de nos transports,
En billets de trains de vie.
Romantique, un penchant
Fait de nos points des ports.
Passifs au bord des quais,
Se laisser mener en bateau,
Voguant aux flots des maux.
Les pages s’essoufflent,
Nostalgiques mémoires.
Noircies de passé,
Peau vierge au présent.
En un style naturel
Nous couchons notre âme
Sur nos corps de papier,
Parfois par un rien froissé.
Nous corrigeons des fautes
S’inscrivant chez les autres.
Et encrons notre caractère
D’une impression indélébile.
Il était une fois
La dernière page tournée
En un ultime souffle.
Il en est ainsi de tout âge.
Une histoire s’achève,
Se ferme notre ouvrage.
Des recueils s’ouvrent
Pour des vies nouvelles.
Les pages s’essoufflent,
Nostalgiques mémoires.
Noircies de passé,
Peau vierge au présent.
Le souffle des pages
Insuffle nos mémoires.
L’inspiration du passé
Nous conjugue au présent.
|
||||
2. |
Dame Recouvrance
04:20
|
|||
La vieille dame Recouvrance
Habite un coin de terre,
Un endroit avec vue sur mer.
Lieu de ses errances.
Son regard porté vers elle
La fait partir bien loin,
Songer au départ des marins.
Elle en a eu des amants !
Des charmants, des fidèles,
Ils ont parcouru ses ruelles.
Certains ne sont pas revenus,
Elle n’était pas ingénue.
Plus nombreux
Sont ceux dont,
De péripéties ou libertinages,
Elle a fêté le retour.
Se reposant en ses rivages,
Promesses d’éternels amours.
Il y a des photos jaunies
Dans ses encombrés tiroirs.
Témoins de sa mémoire ;
De Brest la bombardée.
Elle bombe fièrement le torse,
Debout, les pieds dans l’eau,
Au détour de la rue Saint Malo …
Mais en voyant les pavés
Que la jeunesse vient fouler,
Elle se sait survivante
De la terrible guerre
Qui a tout détruit,
Des maisons, aux familles.
Elle en a fait des oraisons,
S’en est fait une raison.
Du malheur, une trace ;
Une plaie de peur,
Un rêve de paix.
Mais par un dur labeur
Elle s’est reconstruite.
Elle, bien en vie,
A l’esprit cosmopolite,
Est éprise d’horizons,
Aime voir du pays.
Côtoie des anciens
Qui lui parlent d’elle,
Au bon vieux temps.
Aussi des cadets,
Parfois décadents,
Mais qui avec respect
Perpétuent son vécu.
Elle a ses habitudes.
Pour ceux qui la visite,
De la gratitude.
A la sagesse du monde,
Entre savoir de tristesse,
Avoir de multiples joies.
Bouillon de culture,
Elle transmet tant
A qui sait l’écouter.
Tout comme moi,
Laissez vous donc conter
Les étonnantes histoires de
La vieille dame Recouvrance,
Lors des soirées de veillées
Et dans le souffle du noroît.
|
||||
3. |
Enfants du vent
03:13
|
|||
Ici bas, où le vent balaye nos rêves
Les voiles se lèvent à l'horizon.
Quand l'orage gronde aux quatre saisons,
Au port s'ancrent les illusoires trêves.
Ici bas, d'où s'envolent nos espoirs,
Nous naviguons de débâcles en attaches.
L'évasion nous rappelle à elle sans relâche,
Voix claire sonnant l'heure du départ.
Enfants du vent, enfants du vent
Au gré des moissons l'on se parsème.
Nous récoltons ce que l'on sème.
Que l'on se haïsse ou que l'on s'aime
Déjà nous ne sommes plus les mêmes.
Ici bas, où nous sommes juste de passage,
Nos liens s'échouent dans les rouages du temps.
La houle existentielle nous rend inconstants.
Tentant l'impossible avant le dernier voyage. (x2)
Ici bas, où nous cherchons tous une place,
Nos âmes dérivent en bateaux ivres.
Un mal de mer dont rien ne nous délivre.
Nous nous fondons et noyions dans la masse.
Enfants du vent, enfants du vent
Au gré des moissons l'on se parsème.
Nous récoltons ce que l'on sème.
Que l'on se haïsse ou que l'on s'aime.
Toujours en quête de nous même.
Ici bas, nous savons ce que l'on donne
Mais jamais vraiment ce que l'on reçoit.
Egarés sur la grande route du Soi,
Ecoutons toutes ces voix qui résonnent.
Ici bas, nos regards sont pour les étoiles.
Parce qu'ici l'espoir fait vivre
Leur sillage je vous invite à suivre.
Afin que leurs secrets se dévoilent.
Enfants du vent se jouant de l'éphémère.
S'évadant au souffle de leurs cinq sens
Pour toucher à la raison de leurs existences,
Se libérer enfin de tous ces mystères.
Enfants du vent, enfants du vent
Au gré des moissons nous nous aimons.
Plus l'on se hait, moins nous semons.
Emportés par le courant des saisons
Apprenons à leur fil les bonnes leçons.
Filles et fils à l'incertaine destinée ;
L'essentiel est de garder le cap
Car le cycle n'a pas fini de tourner, tourner, tourner ...
|
||||
4. |
A la bonne heure
03:58
|
|||
La poursuite des aiguilles nous a encore tenue en éveil.
La suite … nous n'avons pas entendu sonner le réveil.
Même dans la retenue d'un mode veille, pas de pauses.
Pendant nos nuits sans sommeil, nous composons une ode
A l'ennui, que l'on aimerait parfois voir nous rattraper.
Et happés dans l'attente, nous regardons les secondes passer.
La perspective de l'avenir s'égraine, de plus en plus latente.
Ça y est, les heures à peine éclosent se sont évaporées.
La trotteuse, semblant plutôt courir, a fait fuir l'instant.
Parce que pour avoir du bonheur, il faut se lever de bonne heure …
En tentant de traquer les moments manqués, détraquée est
L'horloge nous faisant tourner en rond d'un soir à son aurore.
Les minutes qui valent de l'or logent dans les traits noirs …
Ceux tirés par intervalles sur des histoires. Pour un mieux.
Notre temps est précieux, cela fait peut-être un quart d'heure(ux).
Nous voulons de la qualité dans le contenant qu'est la durée.
Retenant la douceur furtive aux battements de nos cœurs.
Pour qu'elle puisse perdurer éternellement lorsque la fuite récidive.
La peine tenue en haleine, forcée de constater que l'on avance.
Parce que pour avoir du bonheur, il faut se lever de bonne heure …
En décalage horaire on s'adapte à la cadence, savourant l'intense
Tant que nous ne nous sentons pas mourant aux aléas du temporaire.
Aller à l'essentiel stoppe le mouvement décadent. Décompose en
Bien d'autres valeurs le cours de la vie. Et, si nous osons
Mettre notre grain de sable pour enrayer la trahison du sablier,
Nous passerons maîtres par-delà les extrêmes de sa démesure.
Tic, tac … Tic, tac … Tic, tac … Tic, tac …
Mais chaque pas claque perpétuellement jusqu'à l'usure.
Nos éventuelles tactiques n'arrêtent pas notre vive allure.
Se sentir vivant c'est aussi les sourires s'effaçant après
Notre passage, et accepter de céder aux heures qui passent.
Ceux que ça lasse restent dans le lit de leurs habitudes.
Celles se répétant avec exactitude. Ne craignant pas d'être
En retard, au rendez-vous d'un bonheur prévu de toute part.
Parce que pour avoir du bonheur, il faut se lever de bonne heure …
Pour ma part, je me voue à l'attendre patiemment, peut-être
Constamment. Sur cette idée je m'aligne pour écrire ces lignes.
D'ailleurs, je m’arrête là, brève fin, sans autre prétexte
Que mes aiguilles ont fait le tour du cadran. Je m'apprête
A mon tour pour un nouveau jour … Il est tôt.
Peut-être arriverai-je tantôt à déjouer la course contre la montre.
|
||||
5. |
En accords
03:26
|
|||
J'aime que tu sois archet
Frottant mes cordes sensibles.
De ton harmonie posée sur moi
En délicieux vibratos
Naissent de voluptueuses volutes
De ma tête à mes anches.
Par tes airs joyeux ou moroses
A l'orchestre des émotions
Tu deviens mon virtuose.
Tu pianotes en noir sur blanc,
T'abandonnant à moi, troublant.
En une symphonie de nuances
Sans cesse je savoure
Les notes que tu fais nôtres.
Par délicates touches
Nous composons ce qui touche.
Au diapason nous nous fiançons,
Faisant fi de nos silences.
Musicien tu es magicien,
Enchantant les tiens.
Mélodie est ta muse.
Instrument de ta passion
Elle existe de notre union.
Tu en pinces pour moi.
Tant mieux pour ceux qui jazz.
Et ceux qui ont le blues.
Nous ne sommes pas classiques
L'ambiance sera donc électrique.
Tu me donnes ta parole
Lors de tes soirées solitaires.
Je suis ta meilleure compagne
Lorsque la musique unie.
Nous sommes si bien accordés.
Au bal nous nous emballons.
Dans les rues nous nous ruons
En jouant des airs populaires.
A tes doigts agiles sur mon clavier,
Avec grâce, toujours je me plierai.
De grâce ne mettons aucun bémol
A ces envols tantôt frivoles
Tantôt paroliers des années folles.
REFRAIN
Je ne peux qu'être enchantée
Quand à mon embouchure
Ce n'ai pas que du vent
Que ta bouche murmure.
C'est à l'école buissonnière
Qu'heureuse je t'entends.
Au pan d'aujourd'hui et d'hier
Je me veux traversière
Pour chanter ta légèreté.
Sur ma peau tendue
Tu poses ta cadence.
Je vibre à plein calice
A ton hymne universel
Tel le rythme des coeurs.
Endiablés et complices
C'est à notre danse
Que percutent les corps
Emportés en transe.
Mélodie est ta muse.
Instrument de ta passion
Elle existe de notre union.
Musicien tu es magicien,
Enchantant les tiens.
|
||||
6. |
L'optimiste
03:13
|
|||
Il a opté pour l'optimisme.
A ôté la fadeur de sa face.
L’a effacée, refaisant sa façade ;
En a fini avec sa mine maussade.
Sachant que les maux sont explosifs
Et qu’il est inutile de se miner.
Qu’il n'y a que peu de prétention
A prétendre passer son existence
Seulement à geindre et à se plaindre.
Quand il pleure c’est d’allégresse.
Laissant aller ses larmes de joie,
Savourant au culot sa liesse.
Pourquoi se prendre au sérieux
Quand la vie est une vaste farce ?
Autant la considérer comme telle.
Une fois de mèche avec elle
Il faut se consumer de plaisir
Plutôt qu'en feux de détresse.
Puisqu'elle se moque de lui
Il a pris pour décision d’avoir
L’autodérision pour ligne de raison.
Et d’opter pour le mimétisme,
Empruntant ses airs sarcastiques.
Puisqu’elle est parfois garce,
Ne voulant passer pour un dindon,
Il s’est également fait comique.
Chez lui c’est comme un don.
Il ne se veut pas complaisant,
Mais se dit que quitte à en mourir,
Autant prendre le parti d’en rire.
Même si c'est de rires jaunes et gras.
Il ne veut pas perdre son humour,
Que celui-ci tourne et vire au noir,
Ne fasse pas marrer tous les jours,
Puis vieillisse mal en grinçant.
Il sait que la blague la plus courte
Est bien loin d’être la meilleure.
Surtout, et encore moins pour lui,
Que pour les autres d’ailleurs.
Qu’au contraire plus elle est longue
Plus nous avons la possibilité
D’en attendre la chute avec gaieté.
Ayez un comportement identique
Ce quelle qu'en soit la cause.
Vous serez un tantinet caustique,
Bon enfant un peu trop méchant.
Mais il faut bien que vous pensiez
Que pour peu que vous lui souriez,
La vie vous montrera les dents
Seulement pour vous adresser
Son sourire le plus grand.
Sachez apprécier l'ironie du Sort,
Car Il n’aime pas qu’on la renie.
Il décide de l’avenir des hommes
Ainsi que de qui s’en sort.
Il favorise toujours l’optimiste,
Dont la vie est satirique comédie.
Car c’est lui qui rira bien
C’est lui… qui rira le dernier.
|
||||
7. |
Sinon rien
02:45
|
|||
Je veux de cette distance,
Me laissant à mes errances.
Elle permet nos retrouvailles,
Comme autant de victuailles
De tes lèvres à nos baisers.
Lorsque l'Amour est osé.
Si non ? Et bien sinon ... rien.
Je veux de ces lourdes larmes,
Sourdes en déposant les armes.
Que puissent leur faire éclipse
Des sourires, même en ellipse.
Que le trop plein d'émotions
Me sauve de la vide perdition.
Si non ? Et bien sinon … rien.
Je veux de ces longs doutes,
S'égrainant en compte goutte.
De ces problèmes moroses.
De ces questions qui se posent.
Pour que décollent les réponses,
Et que jamais je ne renonce.
Si non ? Et bien sinon … rien.
Je veux de cette solitude,
Pour prendre plus d'altitude.
Pouvoir retrouver la foule,
Sans en craindre la houle.
Me retrouver terre à terre,
En adéquation avec cette ère.
Si non ? Et bien sinon … rien.
De l'absence à la vie à deux.
De l'abcès de peine à la joie.
De l'interrogation à la certitude.
De l'un unitaire à l'union.
Si oui ? Et bien si oui …
Je veux tout.
|
||||
8. |
Les conS
05:18
|
|||
Si il existait un dictionnaire des conS,
Et j'aime particulièrement ce concept,
Beaucoup y trouveraient leurs préceptes.
Il concéderait probablement ce qui suit.
Comme on dit souvent,
Même malgré la controverse
Ils osent vraiment tout ;
Contre vents inverses,
Aussi sous averses ;
A cela on les reconnaît.
Il existe des con-figurés
Comme au sens propre.
Ne brillant par l'esprit,
Dur de faire bonne figure.
Ou en prenant pour pigeons
De véritables fau-cons.
D'étranges comportements.
Les adeptes du compliment,
Qui dès qu'on a le dos tourné
Vont dire le contraire.
Des paroles contradictoires
Facilement rendues notoires.
Et le con-descendant.
Pensant se mettre à notre niveau,
Nous être supérieur,
Il n'a pas de décence,
Ne sait ce qu'il vaut,
Coincé à l'étape inférieure.
Il y a le con-génital
Qui prouve que ses parents
Auraient été des génies
S'ils ne s'étaient reproduits.
De génération en génération
De plus en plus pros.
L'usage du contraceptif
En seul moyen préventif
Pour arrêter la propagation.
La bêtise en gestation
Est de mauvaise augure
Pour l'avenir collectif.
Voyez les con-vaincus.
Il ne sert à rien de com-battre.
Ils ne seront plus intelligents.
Tenter de leur faire changer d'avis
Est complètement vain,
Sûrs de leurs idées inintelligibles.
Ils signent des contrats
Permettant de consigner
Certains accords de cons.
Qui se ressemble s'assemble.
Compliqué de prendre partie
Quand surgissent les conflits.
Si c'est votre con-cubin,
De Cuba ou d'ailleurs,
Et s'il vous a choisi, méfiez vous.
Conland est le seul pays
Sans limites, sans frontières.
Un monde à part entière.
Il compte des com-patriotes
Tous fiers de leur état.
Ainsi que tous conquis
Par plus cons qu'eux.
Ainsi ils se consultent
Pour élire leur chef.
Il s'organise des congrès.
Rassemblés de leur plein gré,
On les reconnaît d'emblée.
Ils rivalisent d'audace
Pour justifier leur place
Parmi leurs congénères.
Attention à ton comparse
Parce qu'aussi atteint que toi
Par cette maladie du siècle,
Il gobera ce que tu dis,
Y accordera même du crédit.
Plus de crainte du discrédit.
Probablement contagieuse,
Ne peut se transmettre par con-tact,
Immunisés car ils en manque.
Sûrement la plus universelle,
Elle n'a pourtant pas de remède.
Impossible de chiffrer son impact.
Et les métiers à la con :
Contrôleur, contractuel.
Ou comment être payé
Pour se faire détester.
Ou encore condé,
Qui dès qu'on leur parle
Cachent leur profession.
Que dire des com-plaintes
Constamment entendues.
Ils ne sont jamais contents.
Alors que là est notre dû
Avec ce qu'ils nous font subir.
On connait la chanson,
Que trop bien le refrain.
De la composition Gainsbourienne
Dont on célèbre le requiem.
A la non moins célèbre
Du compère Brassens,
Qui à travers la sienne
A révélé ceux de tout temps.
Sans oublier les voués à com-paraître,
Que l'on se permet de vite juger.
Finalement assez sympathiques,
Drôles, doués d'esprit,
On regrette critiques et préjugés.
Les rôles finissent par être inversés.
Peut-être pas si con-damnables,
Pour peu que la connerie
Soit le huitième péché capital.
L'enfer serait bientôt plein
Car nous sommes capable
D'en être atteint sous peu.
Si dans ce condensé de conS,
Que nous pourrions continuer,
Vous ne trouvez pas les vôtres
D'aucuns diront que vous y figurez.
Car sitôt que l'on en voit un,
On devient celui de son voisin.
Si vous vous sentez con-cerné,
Ou visé par ce con-texte,
Considérez que chacun l'est.
Tout le monde a son prétexte.
Surtout gardez votre calme,
Je ne décerne pas de palme,
Et ne citerai pas de noms.
|
||||
9. |
Entre ciel et terre
03:05
|
|||
Je suis droguée, une droguée.
L'adrénaline éveille les insomnies cardiaques.
L'esprit tourne désaxé, décline les perspectives.
L'overdose exalte par solution addictive.
L'oubli de soi évince les tensions paranoïaques.
Le mental s'étiole, l'apesanteur enlace.
Le corps s'abandonne en une pulsion primitive.
L'extase au sein de la dépendance collective.
La conscience infinie se meut sous la surface.
Pulsations obsessionnelles de la raison omnisciente.
Aliénation ostentatoire d'une passion subconsciente.
Je suis droguée, une droguée.
L'émanation enivrante des réalités consumées
Libère la fumée toxique des situations abusives.
La vision flouée s'élargit, devient décisive.
L'âme se délivre des maux qui la comprimaient.
L'éther ressuscite les aspirations amères.
Le bien-être, une dose purement sensitive.
L'épuration s'amorce, l'envie soudain s'active.
La descente s'achève entre ciel et terre.
Pulsations obsessionnelles de la raison omnisciente.
Aliénation ostentatoire d'une passion subconsciente.
Je suis une droguée, une droguée.
Une droguée de la vie euthanasiant son ennui.
L'interconnexion répand la pensée positive.
La lumière transcendantale est communicative.
L'osmose croît en sourire au coeur de la nuit.
Plus de messages subliminaux, des rêves.
Ouvrir les yeux pour apprécier l'alternative.
La consécration percée au grand jour arrive.
Entre enfer et réalité, apprécier la douce trêve.
Drogués nous le sommes tous, sans exception ;
Et chacun en a sa propre perception.
Mais si parfois le doute nous inonde,
Les drogués ont enfin une place dans ce monde.
|
||||
10. |
Dame Nature
04:07
|
|||
Coucou, salutations à vous Dame Nature.
Oeillet cette ode qui vous est destinée.
Dame-d'Onze-Heures ou de minuit,
De mes jours et de mes nuits,
Je vous sais être mon avenir
Car c'est à l'ombre de vos Charmes
Que me séduit votre lumière.
Sous nos allures de Saules Pleureurs
S'épanchant au lit des rivières,
Nous sommes Compagnons fidèles.
Quand mes pas sur vos sentiers
Ressemblent à de charmants Lilas
Qui, à l'Aulne de nos matins,
Ont la superbe des éclats de rosée.
Délaissant les pétales du Souci
Ce sont des bouquets de Pensées
Que vous venez cueillir
A mon esprit tantôt printanier
Tantôt épris de vos hivernales langueurs.
Oui, ainsi je vous aime
Avec toute la ferveur du Perce-Neige ;
La délicate splendeur de la Rose ;
La mélancolie des Chrysanthèmes.
Oui, vous m'êtes vitale
Tel le poison à la Digitale.
Ainsi je me sens bourgeon
S'éveillant sans cesse avec vous
Au fil des saisons, sans oraisons.
Avec vous, ma belle Immortelle
L'éclosion du sommeil est fraîcheur
Comme vos robes en corolles colorées
Et vos apparats aux Boutons d'Or.
Point arrogante de par vos Arums,
En souveraine Reine-des-Près
A la couronne tressée de Coquelicots,
Vous fleurez bon l'élégante essence.
Pardonnez que je vous effeuille
Me comportant en herbe folle
Mais je Scille devant votre beauté,
Vos Iris irisés de verts chatoyants.
Vous êtes le Nombril de Vénus
Et je nous vois Flamboyants
D'un rouge vif passion
S'élançant jusqu'au firmament.
A la caresse de votre peau fertile
Je vous adresse mes gestes velours.
Me voilà enfin Arbre de Soie,
Et si parfois encore je Tremble
Ma force est en vos racines
Et c'est envers et contre tout
Que je vous souffle ces vers.
Voyez les, vers vous s'envoler.
Vous la Narcisse des Poètes
Reflétant ce qu'ils ont en tête.
Ils se sont saisis de vos fantaisies,
Légers, subtils Oiseaux du Paradis.
La houle de vos cheveux-océans,
Décorée par des Oursins Bleus,
Met leurs coeurs bleutés en fête.
Veuillez accepter leurs battements,
En leurs vibrants hommages.
Car leur encre est leur sève
Et vous êtes l'auteure de leurs vies.
|
||||
11. |
La brève
02:37
|
|||
Je vais vous conter une petite histoire
Sous la forme d'une brève de comptoir.
J'en ai vu s'enfiler à la chaîne des vers,
Comme enivrés par une soif insatiable.
Une parole prononcée annonce un verre.
En réalité en litres ils versent leur flow.
Ils n'ont pas peur de paraître controversés.
Ils s'exhibent contre un verset ou une prose.
Le coeur à nu ils osent enchaîner les maux
Au micro, se délivrent parfois paranos
A la faveur des clameurs et bons mots.
Ils se saoulent des paroles de lueurs
Afin de débaucher un peu mieux la leur.
C'est à l'eau de vie qu'ils se vivifient,
C'est par elle qu'ils deviennent versatiles.
Ils sont d'étranges volatiles de la nuit.
Vous dérangent paraît-il par leur ivresse.
A la main ils ont un stylo et une feuille.
Remplaçant les lampées de Kronenbourg
Dans lesquelles ils noyaient leurs écueils.
Ils se sont fait adeptes des calembours.
Ceux bourrés de talent demeurent sobres.
En plein mois d'octobre ou en avril
Beaucoup ne se découvrent pas d'un fil.
Cependant show men dans le concept
Au pied de la lettre ils vous interceptent
Quand de silences ils se sont trop abreuvés.
Leur véritable identité se révèle alors.
Peu pudique quand il s'agit d'être ludique,
Les jeux de mots sont leurs exutoires.
Oui c'est certain, j'en ai vu des boire.
Mais aussi, et surtout, de nombreux déboires.
Se ne sont des élucubrations d'ivrognes
Qui dans les bars jusqu'au petit jour résonnent.
Mieux que l'alcool le partage délie les langues.
Et les voix décollent s'imbibant d'éloquence.
Il subsiste de la violence dans les propos ...
Après tout l'auteur aussi a ses défauts ...
Il distille dans la salle tout ce qui lui reste.
Reprend sa veste en voyant la fin arriver.
Absorbe les quelques vers restant à écouter.
Puis il s'en retourne chez lui empli d'échos.
La face marquée d'une sourire mélancolique.
Après avoir formulé la promesse qu'il reviendra,
Que de son formidab' Art il sera encore le pilier.
Il sait que ses écrits resteront gravés en ces lieux.
On se souviendra d'eux et on oubliera son nom.
|
||||
12. |
Slamity Jane
04:55
|
|||
A la conquête du Far Ouest
Défiant choléra et peste.
Slamity la bien nommée
Dore encore sa renommée.
Du saloon, pousse les portes,
Insigne tel celui qu'elle porte.
Une lumière tamisée
Fait briller ses pépites.
Salves d'une culture
Dont cette slameuse hérite.
Inspirée autant que dure,
Dessoudant ceux qui l'irrite.
Quand elle ouvre la bouche
Il en sort des cartouches.
Donnez lui cent balles et un flingue,
Ayant le goût du western,
Sitôt elle dézingue tout.
Slamity Jane est sans gêne
Fan de la gachette
Pour peu qu'on la vanne.
A la vie et à la scène
Méfiance si elle dégaine.
Elle s'évertue à percuter
Voyez comme ses vers tuent.
REFRAIN
Elle crée la surprise
Dans cet hostile décor.
La voilà mise à prix ;
Une vraie mine d'or
Pour cette tête de pioche
Qui s'entête et décoche.
En rafale les mots claquent
Quel que soit celui qui attaque.
Main maintenue sur le colt.
Manières cavalières en révolte.
Sous ses allures masculines
C'est par son art qu'elle arme
Son calibre d'âme féminine.
Sûrement tout aussi sciée
Quand on la perçoit canon,
Carabinée Calamitée, c' est son nom.
Barillet toujours chargé.
Regard rivé sur son rival.
Clamant son dû en duel verbal.
Rapide, il n'y a pas d'attente
Pour ceux longs à la détente.
Elle n'a pas peur de son ombre.
Laisse s'exprimer son côté sombre.
Elle déterre la hache de guerre
Pour défendre sa terre
Contre les faux cowboys, les apaches.
Jamais Slamity ne se cache
Face aux avis de recherche
Traversés d'une flèche.
REFRAIN
Si elle est hors la loi
C'est qu'c'est sa profession de foi.
Elle joue cartes sur table
En véritable notable.
Sur des propos, sujets vifs,
Elle se fout des coutumes,
Des coups bas des shérifs.
Du coup couverte de goudron et de plumes,
Naturelle, loin du bitume,
Elle aime la gagne sans triche.
Son blase sur l'affiche
Annonce une tuerie de phases.
Même au bord du Grand Canyon
Son écho déjà désarçonne.
Il détonne, jamais ne se perd
Lorsque Jane traverse le désert,
Ou d'étonnantes pistes si distantes des rails.
Elle raille leurs prisons
Tiens les rennes avec poigne.
Au soleil couchant sa silhouette s'éloigne.
Devant elle de nouveaux horizons.
Elle trace sa légende
A travers les plaines et la lande.
|
Slamity Jane Brest, France
I wrote poems since 20 years.
I have worked with many composers this last years.
Streaming and Download help
If you like Slamity Jane, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp