We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Le souffle des pages

by Slamity Jane

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.

    It's my first album. There are many differents styles on this.
    Purchasable with gift card

      €5 EUR  or more

     

  • Full Digital Discography

    Get all 4 Slamity Jane releases available on Bandcamp and save 25%.

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Alchimie, Côté Coeur, Asilum, and Le souffle des pages. , and , .

    Purchasable with gift card

      €15 EUR or more (25% OFF)

     

1.
Pour débuter notre préface, Il est et rien ne l’efface, « Etre » même à l’imparfait. En marge de l’avoir. L’art de s’écrire, Toujours un peu brouillon, Mais à notre manière. En scribe créateur. Des bribes de mystères Livrées en confessions Nous font journal intime. Se racontant en secret Quelques mensonges infimes. Raturés de regrets, Nos écrits en « si » Réalisent nos possibles. La plume du songe Nous trace en conte A l’encre imaginaire. Princesse ou pantin, S’inventer autrement. Ne jamais être la fable De l’univers réel Qui se rit de la morale. Le souffle des pages Insuffle nos mémoires. L’inspiration du passé Nous conjugue au présent. Un besoin de se confier Nous rend livre ouvert, Ou vers qui se livrent. Nos proches nous racontent, Lisant entre nos lignes. Classique ou de poche, De chevet ou de voyage, Ils nous emportent partout. D’aventure, on s’embarque Au gré de nos transports, En billets de trains de vie. Romantique, un penchant Fait de nos points des ports. Passifs au bord des quais, Se laisser mener en bateau, Voguant aux flots des maux. Les pages s’essoufflent, Nostalgiques mémoires. Noircies de passé, Peau vierge au présent. En un style naturel Nous couchons notre âme Sur nos corps de papier, Parfois par un rien froissé. Nous corrigeons des fautes S’inscrivant chez les autres. Et encrons notre caractère D’une impression indélébile. Il était une fois La dernière page tournée En un ultime souffle. Il en est ainsi de tout âge. Une histoire s’achève, Se ferme notre ouvrage. Des recueils s’ouvrent Pour des vies nouvelles. Les pages s’essoufflent, Nostalgiques mémoires. Noircies de passé, Peau vierge au présent. Le souffle des pages Insuffle nos mémoires. L’inspiration du passé Nous conjugue au présent.
2.
La vieille dame Recouvrance Habite un coin de terre, Un endroit avec vue sur mer. Lieu de ses errances. Son regard porté vers elle La fait partir bien loin, Songer au départ des marins. Elle en a eu des amants ! Des charmants, des fidèles, Ils ont parcouru ses ruelles. Certains ne sont pas revenus, Elle n’était pas ingénue. Plus nombreux Sont ceux dont, De péripéties ou libertinages, Elle a fêté le retour. Se reposant en ses rivages, Promesses d’éternels amours. Il y a des photos jaunies Dans ses encombrés tiroirs. Témoins de sa mémoire ; De Brest la bombardée. Elle bombe fièrement le torse, Debout, les pieds dans l’eau, Au détour de la rue Saint Malo … Mais en voyant les pavés Que la jeunesse vient fouler, Elle se sait survivante De la terrible guerre Qui a tout détruit, Des maisons, aux familles. Elle en a fait des oraisons, S’en est fait une raison. Du malheur, une trace ; Une plaie de peur, Un rêve de paix. Mais par un dur labeur Elle s’est reconstruite. Elle, bien en vie, A l’esprit cosmopolite, Est éprise d’horizons, Aime voir du pays. Côtoie des anciens Qui lui parlent d’elle, Au bon vieux temps. Aussi des cadets, Parfois décadents, Mais qui avec respect Perpétuent son vécu. Elle a ses habitudes. Pour ceux qui la visite, De la gratitude. A la sagesse du monde, Entre savoir de tristesse, Avoir de multiples joies. Bouillon de culture, Elle transmet tant A qui sait l’écouter. Tout comme moi, Laissez vous donc conter Les étonnantes histoires de La vieille dame Recouvrance, Lors des soirées de veillées Et dans le souffle du noroît.
3.
Ici bas, où le vent balaye nos rêves Les voiles se lèvent à l'horizon. Quand l'orage gronde aux quatre saisons, Au port s'ancrent les illusoires trêves. Ici bas, d'où s'envolent nos espoirs, Nous naviguons de débâcles en attaches. L'évasion nous rappelle à elle sans relâche, Voix claire sonnant l'heure du départ. Enfants du vent, enfants du vent Au gré des moissons l'on se parsème. Nous récoltons ce que l'on sème. Que l'on se haïsse ou que l'on s'aime Déjà nous ne sommes plus les mêmes. Ici bas, où nous sommes juste de passage, Nos liens s'échouent dans les rouages du temps. La houle existentielle nous rend inconstants. Tentant l'impossible avant le dernier voyage. (x2) Ici bas, où nous cherchons tous une place, Nos âmes dérivent en bateaux ivres. Un mal de mer dont rien ne nous délivre. Nous nous fondons et noyions dans la masse. Enfants du vent, enfants du vent Au gré des moissons l'on se parsème. Nous récoltons ce que l'on sème. Que l'on se haïsse ou que l'on s'aime. Toujours en quête de nous même. Ici bas, nous savons ce que l'on donne Mais jamais vraiment ce que l'on reçoit. Egarés sur la grande route du Soi, Ecoutons toutes ces voix qui résonnent. Ici bas, nos regards sont pour les étoiles. Parce qu'ici l'espoir fait vivre Leur sillage je vous invite à suivre. Afin que leurs secrets se dévoilent. Enfants du vent se jouant de l'éphémère. S'évadant au souffle de leurs cinq sens Pour toucher à la raison de leurs existences, Se libérer enfin de tous ces mystères. Enfants du vent, enfants du vent Au gré des moissons nous nous aimons. Plus l'on se hait, moins nous semons. Emportés par le courant des saisons Apprenons à leur fil les bonnes leçons. Filles et fils à l'incertaine destinée ; L'essentiel est de garder le cap Car le cycle n'a pas fini de tourner, tourner, tourner ...
4.
La poursuite des aiguilles nous a encore tenue en éveil. La suite … nous n'avons pas entendu sonner le réveil. Même dans la retenue d'un mode veille, pas de pauses. Pendant nos nuits sans sommeil, nous composons une ode A l'ennui, que l'on aimerait parfois voir nous rattraper. Et happés dans l'attente, nous regardons les secondes passer. La perspective de l'avenir s'égraine, de plus en plus latente. Ça y est, les heures à peine éclosent se sont évaporées. La trotteuse, semblant plutôt courir, a fait fuir l'instant. Parce que pour avoir du bonheur, il faut se lever de bonne heure … En tentant de traquer les moments manqués, détraquée est L'horloge nous faisant tourner en rond d'un soir à son aurore. Les minutes qui valent de l'or logent dans les traits noirs … Ceux tirés par intervalles sur des histoires. Pour un mieux. Notre temps est précieux, cela fait peut-être un quart d'heure(ux). Nous voulons de la qualité dans le contenant qu'est la durée. Retenant la douceur furtive aux battements de nos cœurs. Pour qu'elle puisse perdurer éternellement lorsque la fuite récidive. La peine tenue en haleine, forcée de constater que l'on avance. Parce que pour avoir du bonheur, il faut se lever de bonne heure … En décalage horaire on s'adapte à la cadence, savourant l'intense Tant que nous ne nous sentons pas mourant aux aléas du temporaire. Aller à l'essentiel stoppe le mouvement décadent. Décompose en Bien d'autres valeurs le cours de la vie. Et, si nous osons Mettre notre grain de sable pour enrayer la trahison du sablier, Nous passerons maîtres par-delà les extrêmes de sa démesure. Tic, tac … Tic, tac … Tic, tac … Tic, tac … Mais chaque pas claque perpétuellement jusqu'à l'usure. Nos éventuelles tactiques n'arrêtent pas notre vive allure. Se sentir vivant c'est aussi les sourires s'effaçant après Notre passage, et accepter de céder aux heures qui passent. Ceux que ça lasse restent dans le lit de leurs habitudes. Celles se répétant avec exactitude. Ne craignant pas d'être En retard, au rendez-vous d'un bonheur prévu de toute part. Parce que pour avoir du bonheur, il faut se lever de bonne heure … Pour ma part, je me voue à l'attendre patiemment, peut-être Constamment. Sur cette idée je m'aligne pour écrire ces lignes. D'ailleurs, je m’arrête là, brève fin, sans autre prétexte Que mes aiguilles ont fait le tour du cadran. Je m'apprête A mon tour pour un nouveau jour … Il est tôt. Peut-être arriverai-je tantôt à déjouer la course contre la montre.
5.
En accords 03:26
J'aime que tu sois archet Frottant mes cordes sensibles. De ton harmonie posée sur moi En délicieux vibratos Naissent de voluptueuses volutes De ma tête à mes anches. Par tes airs joyeux ou moroses A l'orchestre des émotions Tu deviens mon virtuose. Tu pianotes en noir sur blanc, T'abandonnant à moi, troublant. En une symphonie de nuances Sans cesse je savoure Les notes que tu fais nôtres. Par délicates touches Nous composons ce qui touche. Au diapason nous nous fiançons, Faisant fi de nos silences. Musicien tu es magicien, Enchantant les tiens. Mélodie est ta muse. Instrument de ta passion Elle existe de notre union. Tu en pinces pour moi. Tant mieux pour ceux qui jazz. Et ceux qui ont le blues. Nous ne sommes pas classiques L'ambiance sera donc électrique. Tu me donnes ta parole Lors de tes soirées solitaires. Je suis ta meilleure compagne Lorsque la musique unie. Nous sommes si bien accordés. Au bal nous nous emballons. Dans les rues nous nous ruons En jouant des airs populaires. A tes doigts agiles sur mon clavier, Avec grâce, toujours je me plierai. De grâce ne mettons aucun bémol A ces envols tantôt frivoles Tantôt paroliers des années folles. REFRAIN Je ne peux qu'être enchantée Quand à mon embouchure Ce n'ai pas que du vent Que ta bouche murmure. C'est à l'école buissonnière Qu'heureuse je t'entends. Au pan d'aujourd'hui et d'hier Je me veux traversière Pour chanter ta légèreté. Sur ma peau tendue Tu poses ta cadence. Je vibre à plein calice A ton hymne universel Tel le rythme des coeurs. Endiablés et complices C'est à notre danse Que percutent les corps Emportés en transe. Mélodie est ta muse. Instrument de ta passion Elle existe de notre union. Musicien tu es magicien, Enchantant les tiens.
6.
L'optimiste 03:13
Il a opté pour l'optimisme. A ôté la fadeur de sa face. L’a effacée, refaisant sa façade ; En a fini avec sa mine maussade. Sachant que les maux sont explosifs Et qu’il est inutile de se miner. Qu’il n'y a que peu de prétention A prétendre passer son existence Seulement à geindre et à se plaindre. Quand il pleure c’est d’allégresse. Laissant aller ses larmes de joie, Savourant au culot sa liesse. Pourquoi se prendre au sérieux Quand la vie est une vaste farce ? Autant la considérer comme telle. Une fois de mèche avec elle Il faut se consumer de plaisir Plutôt qu'en feux de détresse. Puisqu'elle se moque de lui Il a pris pour décision d’avoir L’autodérision pour ligne de raison. Et d’opter pour le mimétisme, Empruntant ses airs sarcastiques. Puisqu’elle est parfois garce, Ne voulant passer pour un dindon, Il s’est également fait comique. Chez lui c’est comme un don. Il ne se veut pas complaisant, Mais se dit que quitte à en mourir, Autant prendre le parti d’en rire. Même si c'est de rires jaunes et gras. Il ne veut pas perdre son humour, Que celui-ci tourne et vire au noir, Ne fasse pas marrer tous les jours, Puis vieillisse mal en grinçant. Il sait que la blague la plus courte Est bien loin d’être la meilleure. Surtout, et encore moins pour lui, Que pour les autres d’ailleurs. Qu’au contraire plus elle est longue Plus nous avons la possibilité D’en attendre la chute avec gaieté. Ayez un comportement identique Ce quelle qu'en soit la cause. Vous serez un tantinet caustique, Bon enfant un peu trop méchant. Mais il faut bien que vous pensiez Que pour peu que vous lui souriez, La vie vous montrera les dents Seulement pour vous adresser Son sourire le plus grand. Sachez apprécier l'ironie du Sort, Car Il n’aime pas qu’on la renie. Il décide de l’avenir des hommes Ainsi que de qui s’en sort. Il favorise toujours l’optimiste, Dont la vie est satirique comédie. Car c’est lui qui rira bien C’est lui… qui rira le dernier.
7.
Sinon rien 02:45
Je veux de cette distance, Me laissant à mes errances. Elle permet nos retrouvailles, Comme autant de victuailles De tes lèvres à nos baisers. Lorsque l'Amour est osé. Si non ? Et bien sinon ... rien. Je veux de ces lourdes larmes, Sourdes en déposant les armes. Que puissent leur faire éclipse Des sourires, même en ellipse. Que le trop plein d'émotions Me sauve de la vide perdition. Si non ? Et bien sinon … rien. Je veux de ces longs doutes, S'égrainant en compte goutte. De ces problèmes moroses. De ces questions qui se posent. Pour que décollent les réponses, Et que jamais je ne renonce. Si non ? Et bien sinon … rien. Je veux de cette solitude, Pour prendre plus d'altitude. Pouvoir retrouver la foule, Sans en craindre la houle. Me retrouver terre à terre, En adéquation avec cette ère. Si non ? Et bien sinon … rien. De l'absence à la vie à deux. De l'abcès de peine à la joie. De l'interrogation à la certitude. De l'un unitaire à l'union. Si oui ? Et bien si oui … Je veux tout.
8.
Les conS 05:18
Si il existait un dictionnaire des conS, Et j'aime particulièrement ce concept, Beaucoup y trouveraient leurs préceptes. Il concéderait probablement ce qui suit. Comme on dit souvent, Même malgré la controverse Ils osent vraiment tout ; Contre vents inverses, Aussi sous averses ; A cela on les reconnaît. Il existe des con-figurés Comme au sens propre. Ne brillant par l'esprit, Dur de faire bonne figure. Ou en prenant pour pigeons De véritables fau-cons. D'étranges comportements. Les adeptes du compliment, Qui dès qu'on a le dos tourné Vont dire le contraire. Des paroles contradictoires Facilement rendues notoires. Et le con-descendant. Pensant se mettre à notre niveau, Nous être supérieur, Il n'a pas de décence, Ne sait ce qu'il vaut, Coincé à l'étape inférieure. Il y a le con-génital Qui prouve que ses parents Auraient été des génies S'ils ne s'étaient reproduits. De génération en génération De plus en plus pros. L'usage du contraceptif En seul moyen préventif Pour arrêter la propagation. La bêtise en gestation Est de mauvaise augure Pour l'avenir collectif. Voyez les con-vaincus. Il ne sert à rien de com-battre. Ils ne seront plus intelligents. Tenter de leur faire changer d'avis Est complètement vain, Sûrs de leurs idées inintelligibles. Ils signent des contrats Permettant de consigner Certains accords de cons. Qui se ressemble s'assemble. Compliqué de prendre partie Quand surgissent les conflits. Si c'est votre con-cubin, De Cuba ou d'ailleurs, Et s'il vous a choisi, méfiez vous. Conland est le seul pays Sans limites, sans frontières. Un monde à part entière. Il compte des com-patriotes Tous fiers de leur état. Ainsi que tous conquis Par plus cons qu'eux. Ainsi ils se consultent Pour élire leur chef. Il s'organise des congrès. Rassemblés de leur plein gré, On les reconnaît d'emblée. Ils rivalisent d'audace Pour justifier leur place Parmi leurs congénères. Attention à ton comparse Parce qu'aussi atteint que toi Par cette maladie du siècle, Il gobera ce que tu dis, Y accordera même du crédit. Plus de crainte du discrédit. Probablement contagieuse, Ne peut se transmettre par con-tact, Immunisés car ils en manque. Sûrement la plus universelle, Elle n'a pourtant pas de remède. Impossible de chiffrer son impact. Et les métiers à la con : Contrôleur, contractuel. Ou comment être payé Pour se faire détester. Ou encore condé, Qui dès qu'on leur parle Cachent leur profession. Que dire des com-plaintes Constamment entendues. Ils ne sont jamais contents. Alors que là est notre dû Avec ce qu'ils nous font subir. On connait la chanson, Que trop bien le refrain. De la composition Gainsbourienne Dont on célèbre le requiem. A la non moins célèbre Du compère Brassens, Qui à travers la sienne A révélé ceux de tout temps. Sans oublier les voués à com-paraître, Que l'on se permet de vite juger. Finalement assez sympathiques, Drôles, doués d'esprit, On regrette critiques et préjugés. Les rôles finissent par être inversés. Peut-être pas si con-damnables, Pour peu que la connerie Soit le huitième péché capital. L'enfer serait bientôt plein Car nous sommes capable D'en être atteint sous peu. Si dans ce condensé de conS, Que nous pourrions continuer, Vous ne trouvez pas les vôtres D'aucuns diront que vous y figurez. Car sitôt que l'on en voit un, On devient celui de son voisin. Si vous vous sentez con-cerné, Ou visé par ce con-texte, Considérez que chacun l'est. Tout le monde a son prétexte. Surtout gardez votre calme, Je ne décerne pas de palme, Et ne citerai pas de noms.
9.
Je suis droguée, une droguée. L'adrénaline éveille les insomnies cardiaques. L'esprit tourne désaxé, décline les perspectives. L'overdose exalte par solution addictive. L'oubli de soi évince les tensions paranoïaques. Le mental s'étiole, l'apesanteur enlace. Le corps s'abandonne en une pulsion primitive. L'extase au sein de la dépendance collective. La conscience infinie se meut sous la surface. Pulsations obsessionnelles de la raison omnisciente. Aliénation ostentatoire d'une passion subconsciente. Je suis droguée, une droguée. L'émanation enivrante des réalités consumées Libère la fumée toxique des situations abusives. La vision flouée s'élargit, devient décisive. L'âme se délivre des maux qui la comprimaient. L'éther ressuscite les aspirations amères. Le bien-être, une dose purement sensitive. L'épuration s'amorce, l'envie soudain s'active. La descente s'achève entre ciel et terre. Pulsations obsessionnelles de la raison omnisciente. Aliénation ostentatoire d'une passion subconsciente. Je suis une droguée, une droguée. Une droguée de la vie euthanasiant son ennui. L'interconnexion répand la pensée positive. La lumière transcendantale est communicative. L'osmose croît en sourire au coeur de la nuit. Plus de messages subliminaux, des rêves. Ouvrir les yeux pour apprécier l'alternative. La consécration percée au grand jour arrive. Entre enfer et réalité, apprécier la douce trêve. Drogués nous le sommes tous, sans exception ; Et chacun en a sa propre perception. Mais si parfois le doute nous inonde, Les drogués ont enfin une place dans ce monde.
10.
Dame Nature 04:07
Coucou, salutations à vous Dame Nature. Oeillet cette ode qui vous est destinée. Dame-d'Onze-Heures ou de minuit, De mes jours et de mes nuits, Je vous sais être mon avenir Car c'est à l'ombre de vos Charmes Que me séduit votre lumière. Sous nos allures de Saules Pleureurs S'épanchant au lit des rivières, Nous sommes Compagnons fidèles. Quand mes pas sur vos sentiers Ressemblent à de charmants Lilas Qui, à l'Aulne de nos matins, Ont la superbe des éclats de rosée. Délaissant les pétales du Souci Ce sont des bouquets de Pensées Que vous venez cueillir A mon esprit tantôt printanier Tantôt épris de vos hivernales langueurs. Oui, ainsi je vous aime Avec toute la ferveur du Perce-Neige ; La délicate splendeur de la Rose ; La mélancolie des Chrysanthèmes. Oui, vous m'êtes vitale Tel le poison à la Digitale. Ainsi je me sens bourgeon S'éveillant sans cesse avec vous Au fil des saisons, sans oraisons. Avec vous, ma belle Immortelle L'éclosion du sommeil est fraîcheur Comme vos robes en corolles colorées Et vos apparats aux Boutons d'Or. Point arrogante de par vos Arums, En souveraine Reine-des-Près A la couronne tressée de Coquelicots, Vous fleurez bon l'élégante essence. Pardonnez que je vous effeuille Me comportant en herbe folle Mais je Scille devant votre beauté, Vos Iris irisés de verts chatoyants. Vous êtes le Nombril de Vénus Et je nous vois Flamboyants D'un rouge vif passion S'élançant jusqu'au firmament. A la caresse de votre peau fertile Je vous adresse mes gestes velours. Me voilà enfin Arbre de Soie, Et si parfois encore je Tremble Ma force est en vos racines Et c'est envers et contre tout Que je vous souffle ces vers. Voyez les, vers vous s'envoler. Vous la Narcisse des Poètes Reflétant ce qu'ils ont en tête. Ils se sont saisis de vos fantaisies, Légers, subtils Oiseaux du Paradis. La houle de vos cheveux-océans, Décorée par des Oursins Bleus, Met leurs coeurs bleutés en fête. Veuillez accepter leurs battements, En leurs vibrants hommages. Car leur encre est leur sève Et vous êtes l'auteure de leurs vies.
11.
La brève 02:37
Je vais vous conter une petite histoire Sous la forme d'une brève de comptoir. J'en ai vu s'enfiler à la chaîne des vers, Comme enivrés par une soif insatiable. Une parole prononcée annonce un verre. En réalité en litres ils versent leur flow. Ils n'ont pas peur de paraître controversés. Ils s'exhibent contre un verset ou une prose. Le coeur à nu ils osent enchaîner les maux Au micro, se délivrent parfois paranos A la faveur des clameurs et bons mots. Ils se saoulent des paroles de lueurs Afin de débaucher un peu mieux la leur. C'est à l'eau de vie qu'ils se vivifient, C'est par elle qu'ils deviennent versatiles. Ils sont d'étranges volatiles de la nuit. Vous dérangent paraît-il par leur ivresse. A la main ils ont un stylo et une feuille. Remplaçant les lampées de Kronenbourg Dans lesquelles ils noyaient leurs écueils. Ils se sont fait adeptes des calembours. Ceux bourrés de talent demeurent sobres. En plein mois d'octobre ou en avril Beaucoup ne se découvrent pas d'un fil. Cependant show men dans le concept Au pied de la lettre ils vous interceptent Quand de silences ils se sont trop abreuvés. Leur véritable identité se révèle alors. Peu pudique quand il s'agit d'être ludique, Les jeux de mots sont leurs exutoires. Oui c'est certain, j'en ai vu des boire. Mais aussi, et surtout, de nombreux déboires. Se ne sont des élucubrations d'ivrognes Qui dans les bars jusqu'au petit jour résonnent. Mieux que l'alcool le partage délie les langues. Et les voix décollent s'imbibant d'éloquence. Il subsiste de la violence dans les propos ... Après tout l'auteur aussi a ses défauts ... Il distille dans la salle tout ce qui lui reste. Reprend sa veste en voyant la fin arriver. Absorbe les quelques vers restant à écouter. Puis il s'en retourne chez lui empli d'échos. La face marquée d'une sourire mélancolique. Après avoir formulé la promesse qu'il reviendra, Que de son formidab' Art il sera encore le pilier. Il sait que ses écrits resteront gravés en ces lieux. On se souviendra d'eux et on oubliera son nom.
12.
Slamity Jane 04:55
A la conquête du Far Ouest Défiant choléra et peste. Slamity la bien nommée Dore encore sa renommée. Du saloon, pousse les portes, Insigne tel celui qu'elle porte. Une lumière tamisée Fait briller ses pépites. Salves d'une culture Dont cette slameuse hérite. Inspirée autant que dure, Dessoudant ceux qui l'irrite. Quand elle ouvre la bouche Il en sort des cartouches. Donnez lui cent balles et un flingue, Ayant le goût du western, Sitôt elle dézingue tout. Slamity Jane est sans gêne Fan de la gachette Pour peu qu'on la vanne. A la vie et à la scène Méfiance si elle dégaine. Elle s'évertue à percuter Voyez comme ses vers tuent. REFRAIN Elle crée la surprise Dans cet hostile décor. La voilà mise à prix ; Une vraie mine d'or Pour cette tête de pioche Qui s'entête et décoche. En rafale les mots claquent Quel que soit celui qui attaque. Main maintenue sur le colt. Manières cavalières en révolte. Sous ses allures masculines C'est par son art qu'elle arme Son calibre d'âme féminine. Sûrement tout aussi sciée Quand on la perçoit canon, Carabinée Calamitée, c' est son nom. Barillet toujours chargé. Regard rivé sur son rival. Clamant son dû en duel verbal. Rapide, il n'y a pas d'attente Pour ceux longs à la détente. Elle n'a pas peur de son ombre. Laisse s'exprimer son côté sombre. Elle déterre la hache de guerre Pour défendre sa terre Contre les faux cowboys, les apaches. Jamais Slamity ne se cache Face aux avis de recherche Traversés d'une flèche. REFRAIN Si elle est hors la loi C'est qu'c'est sa profession de foi. Elle joue cartes sur table En véritable notable. Sur des propos, sujets vifs, Elle se fout des coutumes, Des coups bas des shérifs. Du coup couverte de goudron et de plumes, Naturelle, loin du bitume, Elle aime la gagne sans triche. Son blase sur l'affiche Annonce une tuerie de phases. Même au bord du Grand Canyon Son écho déjà désarçonne. Il détonne, jamais ne se perd Lorsque Jane traverse le désert, Ou d'étonnantes pistes si distantes des rails. Elle raille leurs prisons Tiens les rennes avec poigne. Au soleil couchant sa silhouette s'éloigne. Devant elle de nouveaux horizons. Elle trace sa légende A travers les plaines et la lande.

credits

released October 1, 2013

license

all rights reserved

tags

about

Slamity Jane Brest, France

I wrote poems since 20 years.
I have worked with many composers this last years.

contact / help

Contact Slamity Jane

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Slamity Jane, you may also like: